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par DragonSix » 27 janv. 2006 10:27
Hop, (double post, sinon ça va être totalement illisible) je colle mon test que j'avais ecrit pour gamekult, mais qui finalement servira a rien d'autre qu'a montrer ce que je pensais avant que le test de GK n'apparaisse. Je me suis dégonflé comme un con et j'ai pas envoyé mon CV, enfin bref, voilou :
Shadow of the colossus
Les développeurs de Ico reviennent sur ps2 avec un titre tout aussi original et chargé en émotions : Shadow of the Colossus. Le pari au niveau du gameplay est grand : combattre seul, équipé d’une simple épée et d’un arc, des colosses immenses. Voyons dans quelle mesure Sony Computer Entertainement a réussi la mise en application de cette idée ambitieuse.
Ico a fait sa petite place dans le cœur de nombre de joueurs, mais le charme de ce jeu n’a pas fait mouche chez tout le monde, loin de là. Nombreux sont ceux (dont moi-même) qui, par manque de sensibilité à sa poésie, n’ont pu le trouver réellement intéressant…
Donc c’est avec un a priori plutôt négatif, et le souvenir de mes longs moments d’ennui passés sur Ico, que je m’attaque à Shadow of the Colossus.
Le scénario est simple comme un conte. Cette simplicité est ici une force, on ne se pose pas de grandes questions et on va directement à l’essentiel : Un jeune homme, portant sa dulcinée morte, arrive à cheval dans une contrée interdite, afin de tenter de la ramener à la vie. Car seul Dormin, un être mystérieux, peut faire revenir les esprits des morts, en échange il demandera au jeune homme d’abattre des colosses.
Aspiré dans la console.
Le reste n’est que chevauchées et combats tous plus magnifiques les uns que les autres. Oui, magnifique, ce jeu l’est sans le moindre doute, des plaines, des canyons, des montagnes à perte de vue et sans la moindre trace de temps de chargement. C’est un véritable plaisir de galoper sur de longues distances. Le cheval, d’ailleurs, est excellemment animé, on croirait que les développeurs en ont mantion-capturé un vrai, tellement ses mouvements sont criants de réalisme. Les colosses ne sont pas en reste sur ce point, en plus d’être extrêmement détaillés, ils se déplacent de façon très naturelle pour des colosses, sans aucun bug de collision, et, vu leur taille et le nombre d’interactions possibles avec le personnage et le décor, c’est un petit exploit en soi. De plus la maniabilité est très bonne et les mouvements du héros maîtrisable en une petite heure.
Tout ceci fait qu’on ne joue pas à ce jeu, on le vit. Car il n’y a ici rien pour nous rappeler que l’on est devant un jeu. Les obstacles entre le jeu et le joueur sont extrêmement fins. L’immersion est instantanée et naturelle.
La musique aussi est une réussite, et suivra vos hauts-faits de belle façon, toujours bien accordée à la situation.
Cependant, cette réussite artistique à un prix. Et c’est le frame-rate qui trinque. Il tourne entre 30 et 10 images pas seconde, mais le tout reste jouable quel que soit la situation, seuls les pointilleux se plaindront.
Chasseur de mammouth.
Pragmatiquement, le gameplay se contente d’alterner la recherche des colosses à dos de cheval et le combat contre eux. Pour abattre un colosse, il vous faudra (la plupart du temps du moins) grimper dessus et attaquer leurs organes vitaux, parfois bien cachés et dur à atteindre, la crainte de mourir sous leurs coups est moins présente que celle de tomber et de devoir regrimper à nouveau, car ils font tout leur possible pour empêcher votre ascension. Il faudra souvent un petit temps de réflexion pour dénicher leur point faible (Les attirer vers des éléments du décor les affaiblissant, tirer sur un pied afin de les faire tomber, etc.) puis leur grimper dessus pour les achever.
Court mais intense.
Ceci est très bon, mais quelques éléments peuvent être regrettés. Comme l’absence d’autres phases de jeu que la répétition de recherche/combat, qui fait que malgré une assez bonne variété entre chaque colosse, SotC n’est pas vraiment fait pour être fini d’une traite, mais plutôt par petites sessions d’une ou deux heures.
La durée de vie totale est d’environ 15 heures, pour une quinzaine de colosses.
Emotionnellement, abattre un colosse est quelque chose de vraiment exaltant : Ils sont immenses, le joueur est minuscule. L’excitation du moment est sans précédent pour un jeu vidéo, et mettra d’accord pas mal de monde, que ce soit chez les fans de Ico ou chez ses détracteurs. Une expérience à vivre.
Conclusion :
Shadow of the Colossus n’est pas véritablement un jeu, c’est une aventure à vivre. Les colosses sont variés et exaltants à combattre, la maniabilité est très bonne, le monde est titanesque et sans temps de chargement visible. On peut, peut-être, regretter l’absence d’objectifs annexe, ou sa durée de vie tout juste honorable. Mais vu la qualité de l’immersion et des sensations qui sont proposés, il n’y a plus de doute à avoir, ce jeu est un must-have que tout un chacun se devrait d’au moins essayer une fois, ayant aimé Ico ou non.
(je lui mettrais 8/10)
(ecrit avant le test gk, je le rappelle. Mon analyse est assez semblable au fond ^^ sauf que je parle pas vraiment des points faible, tant ils me paraissent negligeables)

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