
Élection présidentielle américaine
Modérateur : DojoSuperHeroes
- Rayy
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Ouai et si il fait mieux ou pire ça voudra dire quoi ?O.P HxH a écrit :Prions pour qu'Obama gagne, on saura enfin qu'un noir peut être aussi médiocre et enculé qu'un blanc
Y'aura toujours des groupuscules à la con pour dire que les blancs sont tus méchants et les noirs sont tous gentils, et d'autres qui pendront des mannequins représentants des noirs....
Maintenant et c'est factuel, y'a eu et y'a des discrimination envers les minorités, plus ou moins importantes selon l'état. Y'en a qui pensent que Obama ne pratiquera pas ce genre de discrimination et sera plus juste, et ils voient MCCain comme quelqu'un qui va perpétuer ces discriminations.
C'est plus le persnnage d'Obama qui leur donne cette impression que le fait que ce soit juste un candidat métis. Et pareil, McCain je pense que c'est surtout le personnage et ses déclarations qui inquiètent.
Clinton par exemple, avait été très aprécié par les minorités, parce qu'il donnait cette impression qu'il serait plus juste avec tout le monde.
Je prie surtout pour que le mec qui fera le moins de mal à la planète sorte vainqueur, que ce soit Obama ou McCain.
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Comme dit hier à Mots Croisés, une chose aussi importante (côté compétences mis à part), c'est qu'Obama représente une réussite (sil gagne, mais même) qui reste exceptionnel dans un pays comme l'amérique pour un homme noir.
Dans la tête des jeunes noirs américains maintenant ils pourront se dire qu'ils peuvent prétendre à réussir à devenir Président des Etats-Unis (s'il gagne bien sûr).
J'ai bien aimé l'émission d'hier, même si Vedrine me tape sur le système pour quelques raisons.
Dans la tête des jeunes noirs américains maintenant ils pourront se dire qu'ils peuvent prétendre à réussir à devenir Président des Etats-Unis (s'il gagne bien sûr).
J'ai bien aimé l'émission d'hier, même si Vedrine me tape sur le système pour quelques raisons.
L'avance de Barack Obama se réduit à 4 points, selon Zogby
WASHINGTON (Reuters) - Alors que la campagne présidentielle américaine entre dans sa dernière semaine, l'avance de Barack Obama sur John McCain continue de se réduire et n'est plus que de quatre points, selon un sondage Reuters/C-SPAN/Zogby publié mardi.
Le sénateur démocrate de l'Illinois est crédité de 49% des intentions de vote contre 45% au sénateur républicain de l'Arizona, avec une marge d'erreur de 2,9 points.
McCain consolide sa position au sein de l'électorat masculin blanc tandis qu'Obama possède toujours un avantage à deux chiffres dans l'électorat féminin et indépendant, deux catégories cruciales pour l'élection du 4 novembre.
Il reste également bien implanté chez les électeurs hispaniques et catholiques, deux groupes qui avaient contribué à la réélection de George W. Bush en 2004.
Obama mène aussi la course dans toutes les catégories d'âge à l'exception de la tranche des 30-49 ans. Il est le mieux placé dans l'électorat ouvrier et parmi les électeurs dont un membre de la famille est militaire.
Son message semble enfin mieux à même de surmonter les divisions idéologiques: un cinquième des électeurs se déclarant conservateurs assurent qu'ils voteront pour le candidat démocrate; à l'inverse, seuls 8% des électeurs se définissant comme "libéraux" (de gauche) assurent que leur voix ira à McCain.
En meeting dans l'Ohio, un de ces "Swing States" où se jouera la course à la Maison blanche, le candidat démocrate a exhorté ses partisans à ne pas relâcher la pression. "Nous ne pouvons pas nous permettre de ralentir, de nous asseoir. Nous ne pouvons nous accorder un jour ni même une minute ou une seconde de répit en cette dernière semaine", a-t-il dit.
"En une semaine, à ce moment décisif de l'histoire, vous pouvez donner à ce pays le changement dont il a besoin", a poursuivi Obama, dont le discours dans l'Ohio était présenté par son entourage comme sa dernière grande intervention et lui a permis de reprendre tous ses principaux thèmes de campagne.
"MCCAIN COMMENCE À MANQUER DE TEMPS"
"A sept jours de la fin de la course, McCain n'est toujours pas au niveau où il devrait se trouver dans certains groupes clés et il commence à manquer de temps", estime John Zogby.
Le sondeur note aussi que les réponses recueillies pour la seul journée de lundi auprès de son échantillon de 1.202 électeurs probables sont plus favorables à Obama.
Dans ce type de sondage, dit "roulant", dont l'objectif est de mesurer les dynamiques d'une campagne, les réponses les plus récentes remplacent les réponses les plus anciennes. Dans sa première livraison, le 3 octobre, le sondage "roulant" créditait Obama de 48% des intentions de vote contre 45% à McCain. Le sondage dont les résultats étaient présentés ce mardi a été effectué entre samedi et lundi.
Depuis le début des enquêtes quotidiennes qu'effectue l'institut Zogby, McCain n'a jamais réussi à franchir la barre des 45% d'intentions de vote tandis qu'Obama n'est jamais descendu en dessous des 48%.
La crise financière qui n'en finit pas a joué, au moins dans un premier temps, en faveur d'Obama, jugé plus crédible que son rival lors des trois débats télévisés qui ont été largement consacrés à la situation économique, redevenue la priorité première des Américains.
Après avoir paru tergiverser, McCain s'est lui aussi attelé au dossier. Lundi, il s'est affiché avec ses conseillers économiques à Cleveland, dans l'Ohio, promettant de ramener la confiance sur les marchés, d'éviter que des propriétaires soient expulsés de chez eux et de créer des emplois.
L'écart mesuré entre les deux hommes par l'institut Zogby était monté jusqu'à douze points, jeudi dernier. La tendance est depuis à un resserrement.
Version française Pierre Sérisier et Henri-Pierre André
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Je préfère qu'il fasse pire que mieuxRayy a écrit :Ouai et si il fait mieux ou pire ça voudra dire quoi ?O.P HxH a écrit :Prions pour qu'Obama gagne, on saura enfin qu'un noir peut être aussi médiocre et enculé qu'un blanc

Je déteste que les gens rêvent, je suis pour la réalité politique. Il faut montrer en quoi Obama Président ne changera rien au monde (déjà parce qu'un Président US ça gouverne que dalle) et que la volonté de domination américaine sera toujours aussi féroce et sans ménagement, que l'argument bidon "le métissage c'est l'avenir pour la tolérance" est une illusion qu'il faut se défaire absolument. On ne change pas l'hyper-puissance américaine, elle changera que quand elle coulera. Faut arrêter d'avoir une vision d'européen sur les USA.
C'était la même chose pour Sarkozy, si c'est Royal qui avait été élue, on aurait dit à longueur de journée "si seulement Sarkozy était au pouvoir, tous les problèmes seraient réglés !" parce qu'il aurait incarné l'opposition parfaite. C'est un bienfait qu'il a été élu, parce qu'on a vu la baudruche se dégonfler. Il faut se situer à un autre niveau que le niveau "si seulement l'autre était au pouvoir..." parce qu'aujourd'hui c'est pas comme ça qu'on résoud les problèmes.
Comme dans tous les cas ça sera pas mieux, si c'est McCain qui passe, Obama va passer pour le Messie de l'opposition "si seulement Obama avait été élu...avec son métissage on aurait tous été heureux

"Plusieurs faux prophètes s'élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens."

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- Rayy
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Bah je pense qu'il y aura quand même une différence, et que selon l'un ou l'autre, on aura des résultats bien distincts, et des méthodes différentes.Comme dans tous les cas ça sera pas mieux, si c'est McCain qui passe, Obama va passer pour le Messie de l'opposition "si seulement Obama avait été élu...avec son métissage on aurait tous été heureux " alors qu'en fait que ce soit l'un ou l'autre ça ne change rien, ils ont en fait les mêmes leviers limités.
Tu dis que tu préfères qu'il fasse pire que mieux ? Ok, dans ce cas, ça confortera les rêveries de ceux qui pensent que les noirs ou les métis sont des bons à rien et qu'ils sont incapables d'exercer une fonction telle que président des USA.
D'un côté comme de l'autre, y'a un groupe qui sera conforté dans ses illusions et je ne crois pas qu'il y en ait une qui soit bonne. ça c'est la réalité politique à mon sens.
Après, humainement je me dis que si il fait mieux, on ira vers un espoir pour les minorités et l'acceptation pour une frange de la population qu'un non blanc peut diriger les USA. C'est donc un sentiment plus positif que son échec, donc des 2 maux je préfère le moindre.
Mais je me rends surtout compte que tu instrumentalises Obama pour des questions ethniques. Putain, espérons juste qu'il fasse bien mieux queBush et qu'il assure dans sa fonction. Après ce que pense certains membres de groupe ethnique on s'en tape, tu dois pas te baser sur ça pour souhaiter que si Obama gagne il fasse mieux ou moins bien.

Ne rentre pas dans leur jeu.

Je crois
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C'est pas le fait qu'il soit noir qui me gêne, c'est le fait qu'on dise qu'à travers le fait qu'il est noir qu'il sera un meilleur Président, parce qu'il sera super tolérant, qu'il a tout compris sur les rapports humains, il représente l'avenir et toutRayy a écrit :
Tu dis que tu préfères qu'il fasse pire que mieux ? Ok, dans ce cas, ça confortera les rêveries de ceux qui pensent que les noirs ou les métis sont des bons à rien et qu'ils sont incapables d'exercer une fonction telle que président des USA.
D'un côté comme de l'autre, y'a un groupe qui sera conforté dans ses illusions et je ne crois pas qu'il y en ait une qui soit bonne. ça c'est la réalité politique à mon sens.
Après, humainement je me dis que si il fait mieux, on ira vers un espoir pour les minorités et l'acceptation pour une frange de la population qu'un non blanc peut diriger les USA. C'est donc un sentiment plus positif que son échec, donc des 2 maux je préfère le moindre.
Mais je me rends surtout compte que tu instrumentalises Obama pour des questions ethniques. Putain, espérons juste qu'il fasse bien mieux queBush et qu'il assure dans sa fonction. Après ce que pense certains membres de groupe ethnique on s'en tape, tu dois pas te baser sur ça pour souhaiter que si Obama gagne il fasse mieux ou moins bien.
Ne rentre pas dans leur jeu.

Et justement ma position, elle défends mieux les noirs que n'importe qui, parce que je pointe du doigt le fait que la couleur de peau est pris en otage dans une rêverie qui va devenir une déception.
Si vous voulez vous faire berner par ces arguments, osez le rêve, mais vous serez déçu.
Ce sont les médias et beaucoup de gens qui instrumentalisent la couleur d'Obama à des fins politiques, pour ma part je dénonce.
Bien sûr qu'on souhaite à aucun peuple d'être dans la merde, mais quand on voit les sponsors d'Obama sur son maillot, j'ai du mal à voir en quoi il sera un bienfait pour le monde.

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+1 pour O.P
Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'aux Etats-Unis, y a une classe dirigeante et les partis républicains et démocrates n'en sont que les deux ailes. Suffit de voir comment Wall Street a investi son argent dans les deux candidats, même si elle a légèrement favorisé Obama. C'est tout simplement qu'elle comprend bien qu'après le gros merdier qu'à foutu Bush, faudra bien quelqu'un qui puisse endormir la conscience des gens pour continuer à faire leur teuf tranquille.
Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'aux Etats-Unis, y a une classe dirigeante et les partis républicains et démocrates n'en sont que les deux ailes. Suffit de voir comment Wall Street a investi son argent dans les deux candidats, même si elle a légèrement favorisé Obama. C'est tout simplement qu'elle comprend bien qu'après le gros merdier qu'à foutu Bush, faudra bien quelqu'un qui puisse endormir la conscience des gens pour continuer à faire leur teuf tranquille.


- Rayy
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Mais comme je te dis, le fait qu'il soit métis est aussi instrumentalisé par des gens qui disent que de part sa couleur il est incapable de mener à bien cette tâche, qu'il va favoriser à fond les minorités et entuber les blancs, qu'il représente la chute des USA et toutO.P HxH a écrit : C'est pas le fait qu'il soit noir qui me gêne, c'est le fait qu'on dise qu'à travers le fait qu'il est noir qu'il sera un meilleur Président, parce qu'il sera super tolérant, qu'il a tout compris sur les rapports humains, il représente l'avenir et tout![]()
Et justement ma position, elle défends mieux les noirs que n'importe qui, parce que je pointe du doigt le fait que la couleur de peau est pris en otage dans une rêverie qui va devenir une déception.
Si vous voulez vous faire berner par ces arguments, osez le rêve, mais vous serez déçu.
Ce sont les médias et beaucoup de gens qui instrumentalisent la couleur d'Obama à des fins politiques, pour ma part je dénonce.
Bien sûr qu'on souhaite à aucun peuple d'être dans la merde, mais quand on voit les sponsors d'Obama sur son maillot, j'ai du mal à voir en quoi il sera un bienfait pour le monde.

On est également dans la rêverie, mais cette dernière est plus sombre.
Je ne crois pas que le rêve ait sa place en politique, c'est pour ça qu'aucun n'est bon à mes yeux, mais des 2 je préfère le rêve positif.
C'est bien de dénoncer, mais dénonce tout. Tu sembles te placer que d'un côté de la barrière, c'est ce que je reproche à ton argumentaire.
- O.P HxH
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Je dénonce cette lobotomisation là plutôt qu'une autre tout simplement par le fait que c'est celle qu'on subit tous les jours dans toute l'Europe et qu'aucune autre n'est aussi forte, le discours que tu expliques n'existe nulle part dans les médias français ni européens (mais aux USA oui il existe, mais je suis pas américain). On est oppressé par celle là, je ne vais pas parler d'autre chose pour dire qu'il y a autre chose, y a toujours autre chose.

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La soirée électorale américaine pourrait être de courte durée
LOS ANGELES (Reuters) - Il y a quatre ans, les téléspectateurs américains avaient éteint leur poste au bout de la nuit sans connaître le vainqueur de la présidentielle, mais le 4 novembre, les chaînes d'information pourraient leur donner un nom avant même la clôture du scrutin et se préparent à cette éventualité.
Depuis plusieurs semaines, le candidat démocrate à la Maison blanche Barack Obama dispose d'une solide avance sur son adversaire républicain John McCain, notamment dans les "swing states", les Etats indécis qui détiennent la clé du scrutin.
Si Obama parvient à gagner plusieurs de ces Etats sur la côte Est - la Floride, l'Ohio ou l'Indiana - remportés en 2004 par George Bush, les experts estiment que sa victoire sera quasiment acquise alors que les bureaux de vote de la côte ouest n'auront pas encore fermé.
Dans ces trois Etats, le scrutin sera clos au plus tard à 20h00, heure de la côte Est (01h00 GMT mercredi), mais il se poursuivra encore pendant trois heures en Californie ou dans l'Etat de Washington, du fait de l'important décalage horaire d'un bout à l'autre du pays.
"Si Obama gagne (ces Etats clés) rapidement, il y aura un raz-de-marée (...) et cela signifie que l'issue sera connue vers 20h30, heure de la côte est. Les médias devront décider de ce qu'ils font pour le reste de la soirée", explique Andrew Tyndall, spécialiste des médias.
Le scénario inverse, qui verrait par exemple McCain remporter la Pennsylvanie, un important "swing state" de la côte Est acquis au démocrate John Kerry en 2004, promettrait "une longue, très longue nuit".
"MIEUX PREPARÉES QUE JAMAIS"
Les dirigeants des chaînes doutent que leurs journalistes soient suffisamment sûrs d'eux pour annoncer le résultat avant la fermeture des bureaux de Californie ou d'Alaska, et préviennent que la précision prévaudra sur la rapidité.
"Je serai particulièrement prudent cette année", explique le directeur du service politique de CNN, Sam Feist, selon qui l'afflux de nouveaux électeurs, de jeunes et de noirs peut bouleverser les habitudes. "On ne se précipitera pas pour donner le nom du vainqueur."
Les rédactions assurent en outre que les multiples scrutins organisés le 4 novembre ménageront un suspense suffisant, notamment le renouvellement d'un tiers du Sénat, où les démocrates espèrent atteindre une majorité de 60 sièges qui leur donnerait les pleins pouvoirs à la chambre haute du Congrès.
Pour éviter de reproduire la confusion des précédentes élections, les chaînes ont également amélioré le système de sondages sortie des urnes et ne donneront leurs estimations "que lorsque la marge sera suffisamment importante", dit le vice-président d'ABC News, Jeffrey Schneider.
En 2004, les sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote étaient plutôt favorables à John Kerry et l'issue du scrutin de 2000 s'est jouée devant la justice en raison d'un décompte contesté en Floride.
Si tous les indicateurs tendent vers une victoire rapide d'un candidat, un cas plus probable pour Obama que pour McCain, les chaînes de télévision ne pourront pas nier l'évidence. Mais elles entendent trouver un équilibre et éviter les formules définitives.
Elles s'appuieront aussi sur leur expérience des primaires, particulièrement disputées dans les deux partis, qui leur ont permis "d'être mieux préparées pour cette élection que pour toute autre dans l'Histoire", selon Feist.
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Qui sont les électeurs américains indécis ?
CINCINNATI, Ohio (Reuters) - Ce n'est pas parce qu'il manque d'informations que Chad Moon, photographe dans l'Ohio, fait partie de ces personnes rares et convoitées à quelques jours de l'élection présidentielle américaine : les électeurs indécis. Il connaît parfaitement les deux candidats.
"Le problème, ce n'est pas que je ne sois pas assez informé, c'est que je n'aime aucun des deux candidats en particulier", explique ce propriétaire d'un petit commerce, âgé de 32 ans et père de deux enfants.
A quelques jours du scrutin du 4 novembre, les indécis comme Chad Moon font l'objet de toutes les attentions des équipes de campagne du démocrate Barack Obama et du républicain John McCain, soucieuses de récupérer ces précieuses voix dans les Etats clef.
Aux yeux de beaucoup, ces électeurs représentent un mystère. Après plus d'un an d'une campagne menée sans relâche par les sénateurs de l'Illinois et de l'Arizona et abondamment relayée dans les médias, qu'ont-ils encore besoin de savoir pour faire leur choix ?
Habitant l'Ohio, un Etat riche et politiquement divisé, Moon a été bombardé de spots publicitaires à la télévision et d'appels téléphoniques réalisés à la chaîne par les équipes de campagne. Les visites fréquentes des deux candidats dans la région ont par ailleurs donné lieu à une importante couverture médiatique. Chad Moon connaît donc très bien les positions d'Obama et McCain.
Mais le photographe se range parmi les conservateurs en matière de fiscalité, aussi ne partage-t-il pas les propositions d'Obama dans ce domaine. Il se définit également comme laïc, favorable au droit à l'avortement, et n'apprécie pas à ce titre les idées de McCain et de sa colistière Sarah Palin sur les questions de société.
"Je n'ai vraiment aucune idée de ce que je vais faire", explique-t-il. Quand va-t-il se décider ? "Rapidement, espérons."
8% D'INDÉCIS
Selon une enquête publiée mardi par le Pew Research Center, 8% des électeurs n'auraient toujours pas fait leur choix.
"Les électeurs indécis ont fait moins d'études, sont moins aisés, et sont plus souvent des femmes que l'électeur moyen", explique l'institut dans l'analyse des résultats de son enquête qui montre également que les indécis ont plus tendance à aller à l'église régulièrement.
Identifier ces électeurs et tenter de comprendre leur processus de décision est devenu l'un des jeux favoris des experts politiques.
La chaîne de télévision CNN a fait venir un médecin avec un examen d'un cerveau au scanner pour évoquer le processus de décision. Le New York Times quant à lui a fait appel aux neurologues Joshua Gold et Sam Wang pour tenter d'expliquer l'indécision.
Alors que certains comiques et cyniques présentent ces électeurs indécis comme des personnes souhaitant attirer l'attention sur elles ou des imbéciles inconscients, Gold retourne l'argument. Pourquoi les électeurs devraient-ils se prononcer avant d'avoir eu toutes les informations ?
"Les gens ont tendance à se sentir un peu bêtes, comment expliquer qu'ils n'aient pas réussi à réunir suffisamment d'informations jusqu'à aujourd'hui ?", s'interroge le photographe. "Mais d'un point de vue purement rationnel, cela a véritablement un sens de ne pas se prononcer avant de se rendre dans l'isoloir parce que vous pouvez recueillir autant d'informations que possible."
Harwood McClerking, spécialiste de sciences politiques, est plus cynique. Selon lui, une forte proportion de ceux qui se présentent comme indécis ont en réalité déjà fait leur choix inconsciemment et ils voteront conformément au groupe sociologique auxquels ils appartiennent.
Pour cette raison, un blanc pratiquant originaire du sud des Etats-Unis aura tendance à voter républicain tandis que les femmes urbaines originaires du Nord-Est du pays ayant suivi des études supérieures pencheront pour les démocrates.
McClerking estime que le facteur racial doit également être pris en compte cette année : beaucoup d'électeurs indécis ont déjà exclu de voter pour Obama mais ils ont peur de le dire aux sondeurs par crainte de passer pour des racistes.
"Ma règle empirique personnelle, quand je regarde un sondage, c'est que je prends environ la moitié (de la portion d'indécis) et je l'ajoute aux voix pour le candidat blanc, afin d'avoir une idée de ce qui se passe vraiment", explique McClerking.
En vertu de cette méthode, cet enseignant à l'université d'Etat de l'Ohio estime que les jeux sont bien plus serrés entre les deux candidats que ne le montrent les sondages.
Avec Tim Gaynor à Phoenix et Ed Stoddard à Dallas, version française Gwénaëlle Barzic
C'est bientôt l'électionObama porte à 7 points son avance sur McCain, selon Zogby
WASHINGTON (Reuters) - Le candidat démocrate Barack Obama est crédité de 50% des intentions de vote contre 43% au républicain John McCain à cinq jours de l'élection présidentielle américaine, rapporte la dernière livraison du sondage Reuters/C-SPAN/Zogby.
Le sénateur de l'Illinois conforte son avance qui passe de cinq à sept points par rapport à une enquête d'opinion diffusée mercredi. La marge d'erreur est de 2,9 points.
La cote d'Obama s'oriente à la hausse pour la deuxième journée consécutive au niveau national après avoir chuté et s'être réduite à seulement quatre points, mardi.
Au cours des 10 derniers jours, Obama a été sept fois crédité de 50% ou plus des intentions de vote tandis que John McCain n'a jamais réussi à atteindre le seuil des 46% au cours des trois dernières semaines.
"Cela n'est pas une bonne nouvelle pour McCain. La course s'était resserrée pendant quelques jours et maintenant la tendance repart dans l'autre sens," a expliqué le sondeur John Zogby.
Obama consolide son avantage dans plusieurs groupes électoraux décisifs. Il compte 19 points d'avance chez les électeurs indépendants, 10 points parmi l'électorat féminin, neuf points chez les catholiques et sept chez les électeurs de plus de 65 ans.
Obama prend également un avantage de 5 points sur McCain chez les électeurs masculins.
McCain compte 8 points d'avance au sein de l'électorat blanc mais il ne recueille que 30% des intentions de vote chez les Hispaniques.
La cote du président George W. Bush atteignait 40% dans ce groupe en 2004.
Les deux candidats se trouvaient en Floride mercredi, Etat qui fournit 27 grands électeurs et qui pourrait se révéler décisif le 4 novembre.
Obama a reçu le soutien de l'ancien président Bill Clinton qui est apparu pour la première fois de la campagne à ses côtés lors d'un meeting mercredi soir à Orlando.
John Whitesides, version française Pierre Sérisier

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Elections US : Barack Obama fait sa Guerre des Etoiles, épisode 1 !
Robert de Niro apparaît à ses côtés sur l'estrade lorsqu'il donne tel ou tel meeting ; George Clooney organise, de sa propre initiative, des dîners de levée de fonds en sa faveur ; Leonardo DiCaprio rassemble tous ses amis pour des meetings secrets et des campagnes coups de poing — certes, la campagne en question met en jeu l'importance d'aller aux urnes, mais la loyauté du héros de Titanic et de la plupart de ses amis envers Obama est notoire… L'effort de guerre du candidat démocrate Barack Obama pour rallier Washington et le bureau ovale constitue la plus "blockbusteresque" illustration de cette ère de la "citoyenneté" moderne qu'on nomme désormais couramment… la politique spectacle.
Dans tous les sens du terme, l'objectif politique du sénateur de l'Illinois et son action pour l'atteindre font le spectacle : spectaculaire, cette éventualité d'un premier président noir-américain ; spectaculaire, cette indécision et cette nébulosité des scores d'opinion à quelques heures du final hollywoodien qui décidera de l'avenir de l'Amérique ; spectaculaire, cette armée qui s'est mise spontanément à son service et n'a cessé de voir ses rangs grossir : celle des célébrités. A lui tout seul, Barack Obama a fédéré une escouade digne d'un président interstellaire : dans sa garde rapprochée, on retrouve Indiana Jones (Harrison Ford), James Bond (Pierce Brosnan, Daniel Craig), Star Wars (George Lucas), Superman (Brandon Routh), Spider-man (Tobey Maguire), … Barack, dernier super-héros en date ?
En tout cas, avec une telle armée, Obama a la baraka. Il tient la télé (avec Oprah et Tyra Banks), le ciné, la zik. Il est la nouvelle religion du showbizz. Rien à voir avec la Sciento, même s'il existe peut-être un point commun : on n'hésite pas à revendiquer sa foi. Les stars de la dream team d'Obama (soit quelques milliers de noms connus dans le monde entier) sont des prosélytes hors pair — on remarquerait presque plus les stars qui ne se sont pas prononcées politiquement que les soutiens déclarés du candidat démocrate. Lesquels n'hésitent pas à faire campagne pour leur "élu" : Will.I.Am a créé le buzz avec des clips de soutien inédits, et Justin Timberlake embarque sa belle en virées présidentielles pour apporter leur soutien leur chouchou.
Parmi les autres acteurs de premier plan qui soutiennent inconditionnellement le candidat démocrate : Ben Affleck, David Arquette, Kevin Bacon, Scott Bakula, Alec Baldwin, Antonio Banderas, Jason Bateman, Jack Black, Zach Braff, Adam Brody, Josh Brolin, Steve Buscemi, Don Cheadle, John Cleese, Bill Cosby, Kevin Costner, James Cromwell, Alan Cumming, Matt Damon, Ted Danson, Danny DeVito, Jamie Foxx, Brendan Fraser, Morgan Freeman, Richard Gere, Danny Glover, Cuba Gooding, Jr., Ryan Gosling, Topher Grace, Luis Guzmán, Tom Hanks, Ed Harris, Dennis Haysbert, Dustin Hoffman, Dennis Hopper, Samuel L. Jackson, Kevin Kline, Ashton Kutcher, Ted Levine, Josh Lucas, James Marsters, Eddie Murphy, Amaury Nolasco, Edward Norton, Sean Penn, Ryan Phillippe , Chris Pine, Brad Pitt, Jeremy Piven, Dennis Quaid, Zachary Quinto, John C. Reilly, Ryan Reynolds, Chris Rock, Brandon Routh, Paul Rudd, Johnathon Schaech, Martin Sheen, Will Smith, Ben Stiller, Donald Sutherland, Chris Tucker, Denzel Washington, Isaiah Washington, Forest Whitaker, Owen Wilson, Henry Winkler, Will Ferrell, John Leguizamo, J. J. Abrams, Woody Allen, Ron Howard, Spike Lee, George Lucas, Michael Moore, M. Night Shyamalan, Steven Spielberg, Oliver Stone, Quentin Tarantino, …
Liste non exhaustive (!). D'autant qu'en excellent athlète politique, Barack Obama rallie de nombreux sportifs de tout premier plan, parmi lesquels Joakim Noah, Muhammad Ali, Magic Johnson, Michael Jordan, Chris Paul, LeBron James. Dans les rangs de cette armada, on trouve également des intellectuels de haut vol (tels le prix Pullitzer Toni Morrison ou le lauréat du National Book Award Richard Powers), des créateurs de mode (Marc Jacobs, Narciso Rodriguez…) ainsi qu'une incroyable liste de Prix Nobel de médecine, de physique et de chimie des trois dernières décennies !
Dans l'hypothèse d'une défaite du candidat démocrate dans les heures à venir, le pire est à craindre… L'industrie du showbizz y survivrait-elle ?
Barack Obama prêt à écrire l'Histoire
WASHINGTON (Reuters) - Inconnu de ses compatriotes il y a quatre ans, et du reste du monde il y a encore un an, Barack Obama est en passe, à 47 ans, d'entrer dans l'Histoire en devenant le premier président métis des Etats-Unis.
"Jamais mon histoire n'aurait été possible dans un autre pays de la planète", soulignait-il lors de la convention démocrate de 2004, dans un mémorable discours qui en fit instantanément l'étoile montante de la politique américaine.
Né d'un père noir kényan et d'une mère blanche originaire du Kansas, Barack Obama est métis, mais pour les Américains ce serait un Noir qui accéderait, s'il était élu, à la Maison blanche, une révolution pour ce pays comme pour le reste du monde.
Pourtant, ce pragmatique en politique, qui a mieux su tirer parti que son rival républicain John McCain de l'irruption de la tempête financière dans la campagne électorale, souhaite être avant tout le premier candidat "post-racial".
"Il n'y a pas une Amérique noire et une Amérique blanche, une Amérique latino-américaine et une Amérique asiatique, il y a les Etats-Unis d'Amérique", disait-il déjà il y a quatre ans.
On retrouve ce refus des étiquettes et son goût du pragmatisme lorsque l'homme évoque ses choix politiques. "Il n'y a pas une Amérique de gauche et une Amérique conservatrice, il y a les Etats-Unis d'Amérique", martèle-t-il, quitte à entretenir l'ambiguïté.
Son éloquence, fortement marquée de lyrisme, suscite bien sûr chez ses partisans les comparaisons avec John Kennedy, premier président catholique, et Robert Kennedy, le frère cadet assassiné en 1968 en pleine campagne électorale pour la présidence.
Mais, pour ses adversaires, Barack Obama est surtout une fabrication médiatique avec un C.V. plutôt mince - sénateur de l'Illinois depuis quatre ans -, une facilité d'expression qui cache de la naïveté en politique étrangère et des options "socialistes" en matière d'économie.
ÉLOQUENCE ET EXALTATION
Pourtant, si les électeurs confirment dans le secret de l'isoloir l'avance qu'accordent les sondages au candidat démocrate depuis maintenant plusieurs semaines, John McCain ne sera que la dernière personnalité politique en date à avoir sous-estimé le jeune sénateur.
Avant lui, Hillary Clinton, soutenue pourtant par son mari Bill et une machine électorale préparée de longue date, avait dû subir la loi de son adversaire à l'issue du marathon des primaires démocrates.
Face à un adversaire âgé de 72 ans, vétéran du Viêtnam et rompu aux mécanismes de Washington, Obama a présenté sa jeunesse comme un atout en brandissant la pureté de ses espoirs et de ses idéaux.
Son ton différent, son éloquence et son exaltation du rêve américain attirent de larges foules et séduisent les jeunes, admiratifs de ce jeune sénateur, charismatique et séduisant, et joueur de longue date de basket.
Obama, chrétien protestant (Eglise unie du Christ), aime à répéter qu'il incarne les origines diverses de la population américaine avec un père noir musulman et une mère blanche chrétienne.
L'une de ses phrases favorites - "Quand vous êtes un homme noir avec pour patronyme Barack Obama et que vous êtes candidat à l'élection présidentielle, il vaut mieux avoir de l'espoir" - a fait mouche à chaque fois dans les meetings.
De ses réflexions sur son héritage culturel, Obama a tiré deux livres, devenus deux best-sellers: "Rêves de mon père: une histoire de race et d'héritage", livre autobiographique centré sur son enfance, et "L'Audace d'espérer", publié en octobre 2006.
UN "TABLEAU BLANC"
Tout en captant largement les voix de l'électorat afro-américain, Obama a cependant tout fait pour éviter d'être présenté comme le candidat d'une minorité et s'est décrit comme "un tableau blanc" sur lequel n'importe quel Américain pouvait projeter ses aspirations.
Depuis le début de son ascension, tous les faits et gestes du sénateur ont été scrutés à la loupe. Ses propos malheureux sur les habitants "amers" des petites villes qui se raccrochent aux armes et à la religion a soulevé un tollé.
De même, il a dû se désolidariser publiquement de son directeur de conscience, le pasteur noir Jeremiah Whright, qui avait accusé la politique des Etats-Unis d'être partiellement responsable des attentats du 11 septembre.
Ce diplômé de Harvard s'est aussi efforcé de prouver qu'il n'était pas le candidat élitiste détaché des réalités du quotidien des Américains décrit naguère par le camp Clinton, et désormais par celui de John McCain.
HAWAII, INDONÉSIE, HAWAII
Né le 4 août 1961 à Honolulu, à Hawaii, Obama a été très vite élevé par sa mère seule, ses parents ayant divorcé quand il avait deux ans. Son père, musulman, revient au Kenya où il est un temps membre du gouvernement du premier président du pays, Jomo Kenyatta. Barack Obama Sr meurt en 1982 dans un accident de voiture.
De l'âge de six à dix ans, Obama suit sa mère en Indonésie. En 1971, il regagne Honolulu. Suivent des études universitaires en Californie, puis à l'université de Columbia à New York. Il commence alors une carrière d'analyste financier, puis devient travailleur social à Chicago.
Obama reprend des études et sort en 1991 diplômé de droit de Harvard. Il devient le premier Afro-Américain à diriger la Harvard Law Review. Cinq ans plus tard, en 1996, il se fait élire pour la première fois au Sénat de l'Illinois. En 2004, il fait son entrée au Congrès des Etats- Unis en tant que sénateur de cet Etat. Marié depuis 1992, il a deux filles.
Version française Eric Faye, Gwénaelle Barzic et Pascal Liétout
La longue marche de John McCain le baroudeur
DEFIANCE, Ohio (Reuters) - Héros, survivant, franc-tireur: les expressions ne manquent pas pour qualifier John Sidney McCain. Mais le seul titre qui lui importe, c'est celui de président des Etats-Unis.
Indépendant, parfois même électron libre, le sénateur de l'Arizona, ancien combattant du Viêtnam, a réussi là où il avait échoué en 2000 face à George Bush: être désigné candidat républicain à la présidence.
S'il l'emporte mardi face à son rival démocrate Barack Obama, il sera l'élu le plus âgé à entrer à la Maison blanche, puisqu'il a fêté en août ses 72 ans.
Rien n'a jamais été facile pour John McCain, tombé dix fois, relevé dix fois. Et ce n'est pas le retard que lui donnent les sondages par rapport à son rival démocrate Barack Obama à la veille du scrutin qui le découragera.
"J'adore être l'outsider", déclarait-il récemment en campagne.
L'homme a vécu dans sa chair et son coeur l'expression "revenir de loin". Prisonnier au Viêtnam pendant cinq ans, torturé, il a mené la guérilla au Congrès pendant des années, y compris quelquefois contre son propre camp et a échoué dans la course à la nomination face à George Bush en 2000 à l'issue d'un combat douteux.
Partisan de longue date de la guerre en Irak, il avance à contre-courant de l'opinion publique américaine, devenue hostile à ce conflit, mais cela ne paraît pas le rendre impopulaire, contrairement à George Bush.
Peu d'observateurs auraient prédit il y a un an un tel parcours pour le sénateur de l'Arizona. Après avoir connu des difficultés financières à l'été 2007, il avait failli renoncer à se lancer dans la course à la Maison blanche. Au début des primaires, en outre, il ne faisait absolument pas figure de favori, les sondages donnant un net avantage à l'ancien maire de New York Rudolph Giuliani.
DÉCORÉ PAR NIXON
Né le 29 août 1936 dans une base militaire de la zone du canal de Panama, John McCain a suivi les traces de ses aînés - son père et son grand-père étaient des amiraux quatre étoiles - en intégrant l'Académie navale américaine. Devenu aviateur dans la Navy, il est envoyé au Viêtnam, où il frôle la mort lors d'un tir accidentel à bord d'un navire de guerre américain.
Lors de sa 23e mission de combat au-dessus du Viêtnam, en 1967, son avion est abattu. Gravement blessé, fait prisonnier, McCain passe cinq ans et demi en captivité, dont deux en situation de confinement total. Il est fréquemment battu, torturé.
Lorsqu'il est libéré, en 1973, il est décoré à son retour aux Etats-Unis par le président Richard Nixon en personne. Son mariage prend rapidement fin. Il se remarie et décide de se lancer en politique.
Élu pour la première fois à la Chambre des représentants en 1982, il remporte son premier mandat de sénateur en 1986.
Politiquement aussi, John McCain revient de loin. En 2000, il brigue une première fois l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle et donne des sueurs froides à son adversaire de l'époque, George W. Bush, en remportant la première primaire organisée dans l'Etat du New Hampshire avec une avance de 18 points, puis celles du Michigan, de l'Arizona, de Rhode Island et d'autres...
Eliminé de la course après avoir été victime d'une campagne de dénigrement d'une rare violence en Caroline du Sud, il doit se contenter de son siège de sénateur et attendre son heure.
PLAIDOYER POUR LA GUERRE EN IRAK, MAIS CONTRE LA TORTURE
En 2004, Bush briguant un second mandat, McCain soutient résolument le président sortant. Le candidat démocrate John Kerry, qui est son ami, veut le détourner du camp républicain pour en faire un colistier d'"ouverture", mais l'intéressé rejette l'offre.
Au fil des années, McCain a acquis une réputation de franc tireur, d'indépendant, mais des constantes se dégagent quant à la ligne qu'il suit.
Ainsi défend-il des positions libérales en matière économique et s'oppose-t-il au droit à l'avortement comme au mariage entre homosexuels. En 1998, il a tenté sans succès d'imposer une nouvelle législation pour réduire le tabagisme des mineurs mais s'est heurté à la fronde d'une partie de son camp. En outre, il défend le bien-fondé de la peine de mort ou s'oppose à un durcissement des contrôles sur les armes à feu.
McCain défend farouchement l'impopulaire guerre en Irak au moment où le soutien d'une grande partie de l'opinion publique flanche. Il a cependant critiqué la conduite du conflit en faisant valoir notamment que le pays n'aurait pas dû entrer en guerre sans une véritable stratégie, une pierre dans le jardin de celui qui était secrétaire à la Défense au début du conflit, Donald Rumsfeld.
Il s'oppose à l'établissement d'un calendrier de retrait des troupes américaines par le Congrès. Un tel échéancier, estime-t-il, "fixerait à coup sûr la date de la capitulation". Il a effectué en mars dernier une visite éclair à Bagdad, pour souligner l'importance que revêt cette guerre à ses yeux, et a salué les progrès enregistrés selon lui grâce à la nouvelle stratégie de sécurisation de la capitale irakienne.
Ce soutien à la guerre en Irak ne l'a pas empêché de s'élever vigoureusement contre le recours à la torture contre des militants d'Al Qaïda emprisonnés.
Version française Gwénaelle Barzic, Eric Faye et Pascal Liétout
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OP :
C'est une étrange période, enfin, dimanche, victoire de Tsonga, d'Hamilton, bientot Obama, le métisse ubermench power est à l'oeuvre ! En tout cas c'est tendance.C'est pas le fait qu'il soit noir qui me gêne, c'est le fait qu'on dise qu'à travers le fait qu'il est noir qu'il sera un meilleur Président, parce qu'il sera super tolérant, qu'il a tout compris sur les rapports humains, il représente l'avenir et tout
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Etre noir (ou non) et réussir c'est pas une tendance... Quand on bosse et on se donne les moyens d'atteindre ses objectis... ça peut payer ! 
Maintenant d'accord avec OP, tout noir (ca m'embête de dire ça puisque puisqu'il est "mixé" en réalité !) et tendance qu'il est, cela ne gage pas de ses bonnes aptitudes en tant que chef des Etats-Unis !

Maintenant d'accord avec OP, tout noir (ca m'embête de dire ça puisque puisqu'il est "mixé" en réalité !) et tendance qu'il est, cela ne gage pas de ses bonnes aptitudes en tant que chef des Etats-Unis !

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http://www.cyberpresse.ca/arts/200811/0 ... r-gros.php
Deux humoristes québécois ont piégé Sarah Palin en se faisant passer pour Sarkozy. La pauvre passe vraiment pour une idiote ^_^
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- Rayy
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Aux USA c'est loin d'être aussi simple que ça, il y a encore moins d'égalité des chances là bas qu'en France.Dhalsim a écrit :Etre noir (ou non) et réussir c'est pas une tendance... Quand on bosse et on se donne les moyens d'atteindre ses objectis... ça peut payer !
Maintenant d'accord avec OP, tout noir (ca m'embête de dire ça puisque puisqu'il est "mixé" en réalité !) et tendance qu'il est, cela ne gage pas de ses bonnes aptitudes en tant que chef des Etats-Unis !
La ségrégation c'était il y a à peine 50 ans, c'est pas si vieux que ça.
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Rayy a écrit :
Aux USA c'est loin d'être aussi simple que ça, il y a encore moins d'égalité des chances là bas qu'en France.

En tout cas, cette histoire de couleau de peau c'est débectant. Ça devrait ni être un moyen de rabaisser Obama, mais ni un moyen de le promouvoir. C'est malheureux qu'on se focalise là-dessus et qu'on oublie tout le reste...
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- Lieutenant Paic Citron®
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C'est une première car ça montre que même un noir peut aussi devenir président des USA (s'il est élu), mais il en est pas arrivé là juste car il est noir, y'a du boulot derrière. Mais sinon oui, ça ne veut pas dire qu'il fera un mandat génial. Tous les problèmes ne vont pas s'arranger car il est noir, ça s'est sûr. Maintenant, j'attend de voirDhalsim a écrit :Etre noir (ou non) et réussir c'est pas une tendance... Quand on bosse et on se donne les moyens d'atteindre ses objectis... ça peut payer !
Maintenant d'accord avec OP, tout noir (ca m'embête de dire ça puisque puisqu'il est "mixé" en réalité !) et tendance qu'il est, cela ne gage pas de ses bonnes aptitudes en tant que chef des Etats-Unis !

Par contre, d'après ce que j'ai vu ces dernièrs jours à la télé, il a réussi à créer un sacré engouemnt, notamment chez les jeunes américains.