Voici bien un topic à la con qui méritait d'être fait !
C'est très difficile d'en donner qu'un seul mais si je devais n'en choisir qu'un ce serait L'Affaire Tournesol, je trouve qu'il est sublime tant au niveau de l'humour que de l'aventure...
Mais il y en a tellement de bons aussi !
Je les aime tous, avec une préférence pour les tout 1ers parce qu'ils sont bien plus naïfs et marrants Ça devient trop sérieux sur la fin, genre tintin et les picaros je l'aime pas
Zwarf a écrit :Je les aime tous, avec une préférence pour les tout 1ers parce qu'ils sont bien plus naïfs et marrants Ça devient trop sérieux sur la fin, genre tintin et les picaros je l'aime pas
« Peuple, vous pouvez tout sans eux, eux seuls ne peuvent rien sans vous. » (« Idée sur le mode de la sanction des lois », Donatien de Sade)
Je trouve au contraire que Tintin gagne en puissance à partir des albums où Haddock entre sérieusement en scène, avec Tournesol, les Dupondt et compagnie... Les premiers albums "naïfs" ont leur charme mais Tintin qui raisonne avec Milou ça aurait pas tenu plus que ce qu'Hergé à fait.
Il avait besoin de nouveaux persos frais
Tintin et les Picaros la base du scénario est peut-être trop "sérieuse" mais franchement y a du gag tout le long de l'album quoi
C’est la première aventure de Tintin (1929), publiée dans le supplément jeunesse du Vingtième siècle, qui vise à faire des jeunes lecteurs de bons petits catholiques en les détournant de la mauvaise voie, le communisme. L’abbé Wallez, rédacteur en chef, souffle l’histoire à Hergé. Tintin part en Union soviétique et découvre, pêle-mêle, que Lénine, Trotski et Staline sont des voleurs, qu’on pratique la torture, qu’on fait voter les électeurs sous la menace d’un revolver, que les usines ne sont que des paravents derrière lesquels on fait sortir de la fumée. Bref, de la propagande servie à la grosse louche aux petites têtes blondes.
Tintin en Amérique
Spoiler:
En 1932, Tintin revient à peine du Congo qu’il repart pour les Etats-Unis. L’image qui en est donnée est extrêmement négative, même si on atteint pas le niveau de Tintin au pays des Soviets. A tous les coins de rue, le petit reporter manque de se faire supprimer par les gangsters qui règnent sur cet état corrompu. A cette époque, les fascistes, qui veulent se donner une image sociale (le parti d’Hitler est national-socialiste), renvoient dos à dos le communisme bolchevique et le capitalisme sauvage nord-américain.
De plus, faisant le lien avec l'album précédent, Tintin au Congo, Hergé se fait le défenseur du colonialisme belge : son héros empêche Al Capone de s'emparer des diamants du Congo. Ils sont chasse gardée de la Belgique.
L’étoile mystérieuse
Spoiler:
Cette aventure de Tintin paraît dans Le Soir nazi d’octobre 1941 à mai 1942. C’est-à-dire, constate Maxime Benoît-Jeannin, au moment où sont publiées en Belgique les lois antijuives les plus répressives. Tandis qu’une étoile apparaît dans le ciel, un prophète annonce la fin du monde. Devant le magasin Lévy, deux juifs se frottent les mains car, grâce à cette catastrophe, ils ne devront pas payer leurs dettes (cette scène disparaîtra dans l’album).
Deux expéditions se livrent une véritable « guerre » pour arriver en premier à l’endroit où est tombé le météorite. Le navire commandé par le capitaine Haddock comprend un Allemand et des ressortissants de pays neutres ou alliés de l’Allemagne. L’autre porte un drapeau américain. Cette rivalité symbolise assez clairement la Deuxième guerre mondiale. Et Tintin a choisi son camp. D’autant que l’expédition américaine est financée par le banquier juif Blumenstein. Dans les versions ultérieures, Blumenstein perd son nom (mais garde son nez proéminent) et devient Bohlwinkel, tandis que le pavillon américain est remplacé par celui d’un pays imaginaire. Surprenant, aussi : le fait de mettre une étoile dans le titre de l’album, à une époque où les juifs doivent en porter une sur leur veste…
Au pays de l’or noir
Spoiler:
Hergé commence à publier cette histoire en 1939 dans Le Petit Vingtième. Avec l’occupation, il l’interrompt et passe à d’autres aventures qui sortent dans Le Soir nazi. L’or noir aborde la question de l’émigration juive vers la Palestine, alors occupée par les Anglais. Certains y voient une aventure plutôt favorable aux juifs. Maxime Benoît-Jeannin n’en est pas convaincu. Il rappelle qu’à cette époque, certains antisémites criaient « Les juifs en Palestine », estimant que la destination importait peu, pourvu qu’ils partent. Hergé ne reprendra cette histoire que bien plus tard : l’album sort en 1950. Et toute référence à la Palestine y a disparu, remplacée par une guerre pour le pétrole en Arabie.