http://www.lequipe.fr/Jo/breves2008/200 ... e_Dev.html
<b>Olivier Krumbholz (entraîneur de l'équipe de France, Photo L'Equipe) : «A chaque fois que les deux Chinoises arbitrent, elles sont nulles et on les met sur un quart de finale. L'erreur est que ces messieurs de l'IHF pensaient que l'équipe de France n'avait pas le niveau pour faire un grand match. On se moque du sport et des athlètes professionnelles. Je n'en veux pas aux deux pauvres Chinoises qui ont fait ce qu'elles ont pu. Elles sont soixantième paire française ! Dans un match de ce niveau, elles ne peuvent pas s'en sortir. Cela se produit surtout à partir du money time. Il y a deux penalties sur Sophie Herbrecht, il y a deux minutes et elles ne les donnent pas. Elles sont complètement paumées. C'est dommage parce que l'équipe de France a réalisé un grand match et elle est privée d'un résultat exceptionnel. Il faut arrêter avec ces dirigeants qui font n'importe quoi dans le sport, il faut mettre des gens sérieux, des joueurs qui ont été sur le terrain. Trop, c'est trop. On ne peut mettre des gens incompétents, vu les enjeux. L'équipe de France a été extraordinaire. Je suis très fier de l'équipe. Cela peut paraître bizarre, mais il y a quand même un grand sentiment de satisfaction. Le match, c'était le sport. Les Russes, c'était le sport. Les Françaises, c'était le sport. Mais l'arbitrage, ce n'était pas le sport.»</b>
Valérie Nicolas : «Je suis écoeurée. On a tout donné. On a mis nos tripes, on a enfin donné le meilleur de nous-mêmes. Après cinq matches plus que laborieux, on s'est libérées, les filles se sentaient beaucoup mieux. On a parlé entre nous et on s'est enfin lâchées après le match catastrophe contre la Chine. Aujourd'hui, on les a dominées. Pas énormément mais on leur a posé beaucoup de problèmes. Quand on fait face à une équipe championne du monde, il faut tout donner et aujourd'hui, on l'a fait. Pendant les prolongations, les arbitres ont été plus que moyens. Ils ont sifflé des choses incompréhensibles. Ce ne sont pas les arbitres qui font tout, mais ce sont eux qui ont le sifflet en main et qui peuvent faire basculer le match d'un côté ou de l'autre. Là, ils l'ont vraiment fait basculer du côté des Russes. On méritait vraiment d'aller en demi-finale. J'ai vraiment les "boules" de ce scénario car on était présentes. Personne n'a lâché, tout le monde s'est battu et on vient mourir comme ça (elle souffle). On a toujours dit qu'on pouvait battre la Russie une fois sur dix. Aujourd'hui, je pense qu'on était au-dessus. Si on avait eu des arbitres honnêtes en prolongations, on serait en demi-finale et on l'aurait bien mérité. »
Stéphanie Cano : «Au moins, on a joué au handball sur ce match. Pas comme sur certaines autres rencontres où on a pu se sentir un peu ridicules. A un moment donné, on a peut-être une fébrilité qui revient, due à tout ce qu'on a raté précédemment dans le tournoi. C'est facile de retomber dans ce genre de mauvaise dynamique quand les matches deviennent tendus. Quand vous êtes à double prolongation et qu'il reste quelques secondes, c'est difficile de lâcher les ballons, c'est difficile d'être objectif, et de faire les efforts. On a eu des ballons pour passer devant, où au moins pour égaliser. Ca n'est pas passé. L'arbitrage a été comme d'habitude. On ne sait vraiment pas faire avec les arbitres, parce qu'on se fait toujours avoir ! Elles ont sifflé des détails sans sanctionner les choses importantes, au final, c'est rageant. »
Raphaëlle Tervel : « C'est dégueulasse. On s'est fait voler le match. Les arbitres nous ont tuées. On n'a rien à se reprocher, on a tout donné, on est allées au-delà de nos limites. Quand on voit qu'on perd à cause des arbitres - je n'ai pas l'habitude de dire cela, mais là c'était trop flagrant. Je ne sais pas comment on peut accepter cela à ce niveau-là.»
Recueilli par S.D et P.B. à Pékin
Nd Orin : quelqu'un peut expliquer "soixantième paire" française ?