Il faudrait commencer par faire une dictée éliminatoire car l'obtention d'un diplôme universitaire ne devrait pas être possible pour des gens qui écrivent plus mal le français que des réfugiés kosovars

.
Sur le plan des connaissances, il faut bien distinguer les connaissances pures et leur utilisation. On peut très bien connaître parfaitement son cours et savoir résoudre les exercices classiques (et donc obtenir une bonne note aux examens) sans pour autant savoir utiliser ces connaissances dans un cas concret. Ce qui présente un intérêt, c'est l'utilisation des connaissances, et pour ça il faut s'être trouvé confronté à des problèmes réels, sinon on n'apprend jamais. Or en pratique, il y a souvent une personne qui s'y intéresse et les autres pas (comme dans l'exemple d'Urd), si bien que seule cette personne apprend vraiment. D'année en année, ça se répète, et on valide les examens et les projets sans pour autant savoir mettre en pratique ses connaissances, et le fossé devient de plus en plus grand

. En résumé Urd, tu n'as pas été un bon camarade

, car tu aurais dû laisser tes jeunes compagnons se débrouiller afin qu'ils acquièrent cette connaissance que tu leur reproches de ne pas avoir

. Après en pratique, s'ils s'en fichent et que rien n'avance, c'est légitime de tout faire tout seul

.
Sinon, par rapport au problème de départ, ce qui compte ce n'est finalement pas le diplôme mais ce qu'on a fait. Quelqu'un qui a fait des stages / des projets intéressants va se faire des contacts, va avoir des choses à dire, et se verra offrir l'occasion de montrer ce qu'il sait faire. Dans l'entreprise où je travaille, il y a régulièrement des stagiaires sur des thèmes d'informatique, et l'épreuve du stage (voire même simplement celle de l'entretien) ne trompe pas : on voit "tout de suite" s'ils sont bons ou pas (ce qui ne veut pas dire qu'ils savent tout faire tout de suite, mais plutôt qu'ils connaissent suffisamment de choses pour faire ce qu'on leur demande dans les temps).