le futur des jeux vidéos
Publié : 08 juil. 2003 14:42
j ai retrouvé ce texte que j avais pécher sur les forums de jeuxvidéo.com il y a pas mal de temps
le texte en question date de 2001 alors en vous etoner pas s il n est pas d actualité
mais c est un trés bon texte, et ce serrait sympa de le mettre en edito lecteur sur le dojo, histoire de laisser une trace
note:il est pas de moi, c est un inconnu qui l a ecrit
LE FUTUR DES JEUX VIDEOS
ce texte date de 2001
Quelque chose ne tourne pas rond en ce moment dans le monde des jeux vidéo. Quelque chose d´étrange s´est passé, un problème s´est formé dont seuls les plus avertis ont pris conscience. C´est un phénomène déstabilisant qui soulève des interrogations et dont l´évolution fait craindre le pire. Personne n´ose l´avouer, encore moins ceux qui conçoivent les jeux. Ceux qui le suggèrent ou le murmurent sont rapidement évincés. Et pourtant, la vérité est là, aussi évidente qu´une montagne, aussi dure que ses flancs, autant admettre que la terre est plate que de la refuser: les joueurs ne sont plus de vrais joueurs.
Certains disent carrément que les joueurs sont devenus stupides. Un peu dur comme commentaire, mais pas forcément erroné si on observe ce qui se passe en ce moment. Un petit coup d´oeil aux protagonistes tout d´abord, ils sont au nombre de quatre: Sony, Microsoft, Nintendo et Sega. D´un côté, deux monstrueuses multinationales qui avalent les millions comme vous avalez vos céréales au petit déjeuner et en font le même usage que quand vous digérez: quelques investissements mais beaucoup de gâchis. De l´autre, Nintendo et Sega. Ici aussi on brasse des millions mais les ambitions sont différentes et l´argent sert la créativité. On n´essaye pas de conquérir le monde, on fait simplement ce qu´on fait le mieux, concevoir des consoles et des jeux vidéo. Vaincu, Sega renonce au hardware pour se consacrer uniquement au développement de jeux. Evènement retentissant qui met fin à toute une époque, celle de la rivalité des deux frères ennemis Nintendo et Sega. C´est une première preuve de dégénérescence des joueurs. Comment Sega a pu être vaincu par Sony ? Comment les Playstation 1 et 2 ont elles pu soumettre Sega ? Le président de Sega, M. Isao Okawa, avant de passer la main l´a bien dit, et il est certain que M. Hiroshi Yamauchi, président de Nintendo, n´en pense pas moins: "les japonais n´aiment plus les jeux vidéo".
Personne n´a vraiment prêté attention à cette phrase qui pourtant à elle seule résume cette douloureuse vérité. Cela ne concerne pas uniquement les japonais bien sûr mais le monde entier, et dire qu´ils n´aiment plus les jeux vidéo est une façon détournée de montrer du doigt ce consommateur imbécile qui se prétend joueur mais ne fait que se servir d´un produit à la mode. La plupart des personnes qui dépensent près de 3000 francs pour une Playstation 2 avec le sentiment d´acheter la merveille du siècle ne sont pas des joueurs. Ils l´achètent parce que tout le monde en parle, parce que c´est un phénomène de mode, parce qu´un ami l´a acheté et depuis ne cesse de s´en vanter, alors quoi de mieux que d´en acheter une à son tour pour pouvoir en faire autant ? Ces personnes n´y connaissent rien et leur notion des jeux vidéo est limitée à ce qu´ils possèdent, pas étonnant alors de les entendre étaler les mérites des derniers navets sur PS2 ou pire, de confondre un jeu PSOne avec un jeu PS2. Bien sûr, jamais de la vie ils n´admettront que leur PS2 n´est pas ce qu´il y a de mieux, comment pourrait-il concevoir avoir dépensé une telle somme pour un encombrant pavé noir qui n´en valait pas la peine ? Alors bon gré mal gré, en attendant de voir sortir ne serait-ce qu´un jeu moyen genre Onimusha, ils font tourner des jeux PSOne et se servent du lecteur de DVD. Ce n´est pas l´usage d´une console de jeux vidéo, mais après tout, ce ne sont pas de vrais joueurs n´est-ce pas ?
Ces faux joueurs qui se répandent comme un virus et donnent à Sony cette suprématie ridicule dans un marché où en tant que créatif ils ne valent pas un clou, sont aussi parmi ceux qui tiennent un discours stéréotypé grotesque au sujet des autres plates-formes. A l´heure où des jeux d´une grande violence comme les Turok, Goldeneye ou Perfect Dark se multiplient sur Nintendo 64, et qu´apparaît un écureuil dépravé du nom de Conker, peut-être unique oeuvre dont la vulgarité est paradoxalement aussi élevée que ses qualités, les faux joueurs débitent les mêmes âneries que dans les dépêches financières sur Nintendo, à savoir que ce sont des consoles pour enfant. A croire qu´un lobby de crétins dirige notre monde. Comment faire comprendre à ces gens que Nintendo fait des jeux de qualité, un point c´est tout. Ils ne se sont jamais fixés comme objectif de ne faire des jeux que pour les enfants. Shigeru Miyamoto le dit souvent, il fait des jeux tous publiques. Alors pourquoi pas des jeux pour adultes ? Des jeux comme Pokémon, Mario, Zelda, Perfect Dark, Conker peuvent cohabiter sur le même système car Nintendo fait ses jeux pour tous les goûts et tous les âges. Autant s´offusquer que le cinéma se compose aussi bien de films pour enfants que de films érotiques, c´est un combat contre la stupidité des masses.
Pour preuve de cette idiotie collective, si l´on compare la violence de Perfect Dark et la vulgarité de Conker´s Bad Fur Day, on trouve difficilement un adversaire de taille dans la ludothèque de la Playstation 2, du coup, il faudrait être honnête et décréter que la Nintendo 64 est la plus adulte des consoles. Bien sûr, violence et obscénité ne donne pas son sens à l´âge adulte, se serait voir les faits un peu trop cyniquement. Mais la question reste malgré tout en suspens, pourquoi les consoles de Sony ont plus de succès que les consoles de Nintendo auprès d´un public adulte ? Tout simplement pour les raisons évoquées précédemment: les faux joueurs qui nous envahissent. Comment expliquer autrement qu´un jeu exceptionnel comme Jet Set Radio sur Dreamcast, qui a tout pour séduire ce public qui porte la PS2 aux nues, n´ait pas connu le succès mérité ? Au lieu de ça, on s´intéresse plus aux médiocres Ridge Racer V et Tekken Tag Tournament ou aux annuelles refontes de jeux sportifs d´Electronic Arts. Pas étonnant que le ton monte quand EA et Sega donnent leur avis sur la façon de faire des jeux. Cet accroissement de la pauvreté de jugement critique des joueurs, est également la cause d´une curieuse montée en puissance de sociétés de jeux vidéo inintéressantes, qui se contentent la plupart du temps d´obtenir des licenses de tout ce qui est à la mode ( film, dessin animé...) pour produire des jeux de série moches et insipides.
Peu à peu, nous assistons au triomphe de la médiocrité. Qui n´a pas été envahi d´un sentiment rageur en voyant que des ratages comme Superman et Mission: Impossible se vendent mieux en France que le sublime Perfect Dark ? Il y a eu tant d´injustices dans le monde des jeux vidéo dernièrement, tant de jeux qui sont passés à côté de leur public tandis que d´autres, mauvais, ont connu leur heure de gloire parfaitement immiritée, qu´on ne peut que se désoler d´une telle situation. Si la GameCube de Nintendo ne connaît pas la grand succès qui lui sera certainement mérité, si Sony et Microsoft doivent se partager la marché des jeux vidéo comme le prétendent certains, c´est à un désastre que nous allons assister, à la mort des jeux vidéo. Non pas à leur mort en tant que produit de consommation, mais tout au contraire, à leur mort en tant qu´oeuvre artistique, création ludique. Déjà, un signe est apparu, celui de l´émergence de ce qu´on appelle le développement multi-plates-formes. Développer le même jeu pour toute les consoles n´a rien de neuf, mais en généralisant cette pratique, on tend vers une uniformisation des softwares et donc des hardwares, des consoles. Cependant, c´est peut-être la clef de la victoire pour Nintendo qui, à l´inverse de ses concurrents, se moque pas mal du soutien des éditeurs tiers grâce à la qualité inégalable de leurs propres jeux et de ceux de ses développeurs affiliés.
Tout va donc se jouer cette année. Cette bataille sera presque manichéenne, le bien contre le mal, la qualité contre la médiocrité. C´est pour cela que Hiroshi Yamauchi, président de Nintendo, attend la fin de cette année avant de prendre sa retraite si souvent repoussée. Car à coup sûr, Nintendo avec la GameCube a conçu la meilleure console et finalise les meilleurs jeux. M. Yamauchi sait que de son succès dépend l´avenir des jeux vidéo. Ses déclarations ont souvent été interprétées comme les coups de gueules d´un vieil homme, mais ce sont plutôt les paroles d´un sage lorsqu´il dit que le marché est saturé de jeux moyens et mauvais. Avec la GameCube, nous allons voir combien il y a encore de vrais joueurs dans le monde et si les possesseurs de Playstation 2, ceux qui prévoient d´acheter une X-Box et les indécis peuvent devenir à leur tour de vrais joueurs, simplement, en ouvrant les yeux et en choisissant celle qui sera la meilleure des consoles de jeux.
le texte en question date de 2001 alors en vous etoner pas s il n est pas d actualité
mais c est un trés bon texte, et ce serrait sympa de le mettre en edito lecteur sur le dojo, histoire de laisser une trace
note:il est pas de moi, c est un inconnu qui l a ecrit
LE FUTUR DES JEUX VIDEOS
ce texte date de 2001
Quelque chose ne tourne pas rond en ce moment dans le monde des jeux vidéo. Quelque chose d´étrange s´est passé, un problème s´est formé dont seuls les plus avertis ont pris conscience. C´est un phénomène déstabilisant qui soulève des interrogations et dont l´évolution fait craindre le pire. Personne n´ose l´avouer, encore moins ceux qui conçoivent les jeux. Ceux qui le suggèrent ou le murmurent sont rapidement évincés. Et pourtant, la vérité est là, aussi évidente qu´une montagne, aussi dure que ses flancs, autant admettre que la terre est plate que de la refuser: les joueurs ne sont plus de vrais joueurs.
Certains disent carrément que les joueurs sont devenus stupides. Un peu dur comme commentaire, mais pas forcément erroné si on observe ce qui se passe en ce moment. Un petit coup d´oeil aux protagonistes tout d´abord, ils sont au nombre de quatre: Sony, Microsoft, Nintendo et Sega. D´un côté, deux monstrueuses multinationales qui avalent les millions comme vous avalez vos céréales au petit déjeuner et en font le même usage que quand vous digérez: quelques investissements mais beaucoup de gâchis. De l´autre, Nintendo et Sega. Ici aussi on brasse des millions mais les ambitions sont différentes et l´argent sert la créativité. On n´essaye pas de conquérir le monde, on fait simplement ce qu´on fait le mieux, concevoir des consoles et des jeux vidéo. Vaincu, Sega renonce au hardware pour se consacrer uniquement au développement de jeux. Evènement retentissant qui met fin à toute une époque, celle de la rivalité des deux frères ennemis Nintendo et Sega. C´est une première preuve de dégénérescence des joueurs. Comment Sega a pu être vaincu par Sony ? Comment les Playstation 1 et 2 ont elles pu soumettre Sega ? Le président de Sega, M. Isao Okawa, avant de passer la main l´a bien dit, et il est certain que M. Hiroshi Yamauchi, président de Nintendo, n´en pense pas moins: "les japonais n´aiment plus les jeux vidéo".
Personne n´a vraiment prêté attention à cette phrase qui pourtant à elle seule résume cette douloureuse vérité. Cela ne concerne pas uniquement les japonais bien sûr mais le monde entier, et dire qu´ils n´aiment plus les jeux vidéo est une façon détournée de montrer du doigt ce consommateur imbécile qui se prétend joueur mais ne fait que se servir d´un produit à la mode. La plupart des personnes qui dépensent près de 3000 francs pour une Playstation 2 avec le sentiment d´acheter la merveille du siècle ne sont pas des joueurs. Ils l´achètent parce que tout le monde en parle, parce que c´est un phénomène de mode, parce qu´un ami l´a acheté et depuis ne cesse de s´en vanter, alors quoi de mieux que d´en acheter une à son tour pour pouvoir en faire autant ? Ces personnes n´y connaissent rien et leur notion des jeux vidéo est limitée à ce qu´ils possèdent, pas étonnant alors de les entendre étaler les mérites des derniers navets sur PS2 ou pire, de confondre un jeu PSOne avec un jeu PS2. Bien sûr, jamais de la vie ils n´admettront que leur PS2 n´est pas ce qu´il y a de mieux, comment pourrait-il concevoir avoir dépensé une telle somme pour un encombrant pavé noir qui n´en valait pas la peine ? Alors bon gré mal gré, en attendant de voir sortir ne serait-ce qu´un jeu moyen genre Onimusha, ils font tourner des jeux PSOne et se servent du lecteur de DVD. Ce n´est pas l´usage d´une console de jeux vidéo, mais après tout, ce ne sont pas de vrais joueurs n´est-ce pas ?
Ces faux joueurs qui se répandent comme un virus et donnent à Sony cette suprématie ridicule dans un marché où en tant que créatif ils ne valent pas un clou, sont aussi parmi ceux qui tiennent un discours stéréotypé grotesque au sujet des autres plates-formes. A l´heure où des jeux d´une grande violence comme les Turok, Goldeneye ou Perfect Dark se multiplient sur Nintendo 64, et qu´apparaît un écureuil dépravé du nom de Conker, peut-être unique oeuvre dont la vulgarité est paradoxalement aussi élevée que ses qualités, les faux joueurs débitent les mêmes âneries que dans les dépêches financières sur Nintendo, à savoir que ce sont des consoles pour enfant. A croire qu´un lobby de crétins dirige notre monde. Comment faire comprendre à ces gens que Nintendo fait des jeux de qualité, un point c´est tout. Ils ne se sont jamais fixés comme objectif de ne faire des jeux que pour les enfants. Shigeru Miyamoto le dit souvent, il fait des jeux tous publiques. Alors pourquoi pas des jeux pour adultes ? Des jeux comme Pokémon, Mario, Zelda, Perfect Dark, Conker peuvent cohabiter sur le même système car Nintendo fait ses jeux pour tous les goûts et tous les âges. Autant s´offusquer que le cinéma se compose aussi bien de films pour enfants que de films érotiques, c´est un combat contre la stupidité des masses.
Pour preuve de cette idiotie collective, si l´on compare la violence de Perfect Dark et la vulgarité de Conker´s Bad Fur Day, on trouve difficilement un adversaire de taille dans la ludothèque de la Playstation 2, du coup, il faudrait être honnête et décréter que la Nintendo 64 est la plus adulte des consoles. Bien sûr, violence et obscénité ne donne pas son sens à l´âge adulte, se serait voir les faits un peu trop cyniquement. Mais la question reste malgré tout en suspens, pourquoi les consoles de Sony ont plus de succès que les consoles de Nintendo auprès d´un public adulte ? Tout simplement pour les raisons évoquées précédemment: les faux joueurs qui nous envahissent. Comment expliquer autrement qu´un jeu exceptionnel comme Jet Set Radio sur Dreamcast, qui a tout pour séduire ce public qui porte la PS2 aux nues, n´ait pas connu le succès mérité ? Au lieu de ça, on s´intéresse plus aux médiocres Ridge Racer V et Tekken Tag Tournament ou aux annuelles refontes de jeux sportifs d´Electronic Arts. Pas étonnant que le ton monte quand EA et Sega donnent leur avis sur la façon de faire des jeux. Cet accroissement de la pauvreté de jugement critique des joueurs, est également la cause d´une curieuse montée en puissance de sociétés de jeux vidéo inintéressantes, qui se contentent la plupart du temps d´obtenir des licenses de tout ce qui est à la mode ( film, dessin animé...) pour produire des jeux de série moches et insipides.
Peu à peu, nous assistons au triomphe de la médiocrité. Qui n´a pas été envahi d´un sentiment rageur en voyant que des ratages comme Superman et Mission: Impossible se vendent mieux en France que le sublime Perfect Dark ? Il y a eu tant d´injustices dans le monde des jeux vidéo dernièrement, tant de jeux qui sont passés à côté de leur public tandis que d´autres, mauvais, ont connu leur heure de gloire parfaitement immiritée, qu´on ne peut que se désoler d´une telle situation. Si la GameCube de Nintendo ne connaît pas la grand succès qui lui sera certainement mérité, si Sony et Microsoft doivent se partager la marché des jeux vidéo comme le prétendent certains, c´est à un désastre que nous allons assister, à la mort des jeux vidéo. Non pas à leur mort en tant que produit de consommation, mais tout au contraire, à leur mort en tant qu´oeuvre artistique, création ludique. Déjà, un signe est apparu, celui de l´émergence de ce qu´on appelle le développement multi-plates-formes. Développer le même jeu pour toute les consoles n´a rien de neuf, mais en généralisant cette pratique, on tend vers une uniformisation des softwares et donc des hardwares, des consoles. Cependant, c´est peut-être la clef de la victoire pour Nintendo qui, à l´inverse de ses concurrents, se moque pas mal du soutien des éditeurs tiers grâce à la qualité inégalable de leurs propres jeux et de ceux de ses développeurs affiliés.
Tout va donc se jouer cette année. Cette bataille sera presque manichéenne, le bien contre le mal, la qualité contre la médiocrité. C´est pour cela que Hiroshi Yamauchi, président de Nintendo, attend la fin de cette année avant de prendre sa retraite si souvent repoussée. Car à coup sûr, Nintendo avec la GameCube a conçu la meilleure console et finalise les meilleurs jeux. M. Yamauchi sait que de son succès dépend l´avenir des jeux vidéo. Ses déclarations ont souvent été interprétées comme les coups de gueules d´un vieil homme, mais ce sont plutôt les paroles d´un sage lorsqu´il dit que le marché est saturé de jeux moyens et mauvais. Avec la GameCube, nous allons voir combien il y a encore de vrais joueurs dans le monde et si les possesseurs de Playstation 2, ceux qui prévoient d´acheter une X-Box et les indécis peuvent devenir à leur tour de vrais joueurs, simplement, en ouvrant les yeux et en choisissant celle qui sera la meilleure des consoles de jeux.