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La croisade anti-linkers de Nintendo en France est décidément bien laborieuse. Le japonais vient à nouveau de perdre une bataille dans la guerre judiciaire qu’il mène contre ces cartouches utilisées notamment pour faire tourner des jeux piratés sur sa console DS et ses déclinaisons. En décembre 2009, il avait déjà échoué à obtenir l’interdiction de vente de ces linkers dans l’Hexagone en invoquant la contrefaçon.


Les linkers continuent à narguer Nintendo.

Rebelote le 5 septembre dernier : le tribunal de grande instance de Paris l’a débouté de sa demande en référé dans une affaire qui l’opposait à un distributeur de linkers. Il exigeait que ce dernier cesse la commercialisation de ces produits (« Dsi One Mini », « R4i 3DS » et « DS Tti ») et que son stock soit placé sous séquestre. Motif invoqué par Nintendo : les logiciels présents sur ces linkers reproduisent le logiciel ARM7 contenu sur les cartouches de jeux originales et sur lequel Nintendo détiendrait des droits d’auteur.

La Cour d'Appel de Paris a finalement interdit la commercialisation des linkers DS en France. Débouté une première fois fin 2009, Nintendo a remporté en appel le procès qui l'opposait aux revendeurs de linkers, des dispositifs facilitant le piratage de jeux.
Par une décision du 26 septembre 2011, la Cour d'Appel a condamné la société Divineo et cinq autres sociétés pour avoir importé, vendu et distribué des dispositifs de copiage de jeux vidéo. La Cour d'Appel a prononcé de lourdes condamnations pénales incluant des amendes jusqu'à 460 000 €, des dommages-intérêts pour un montant total de plus de 4,8 millions d'€, et dans certains cas des peines d'emprisonnement avec sursis. Cette décision rejoint celles qui ont déjà été rendues dans d'autres pays d'Europe.