Fry3k a écrit :Je suis sur qu'il faut considérer ce film avec pas mal de recul pour en apprécier toute sa richesse. J'ai bien l'impression qu'il est beaucoup plus profond que ce que l'on pense...
Peut-être oui. Mais... Lorsque j'ai vu pour la première fois Princesse Mononoké, je n'ai pas fait attention à la richesse, je me suis laissé porté par la quête d'Ashitaka, par l'intensité des affrontements, par la musique, par tout ce qui compose le film !
Chihiro m'a profondément touché !
Tous les films de Miyazaki !
A chaque fois j'en ai des frissons.
Ici, rien. Pas de frissons. Pas d'étonnement. Aucune béatitude. J'étais en face d'un grand spectacle sans saveur. Seuls, quelques moments se sont réellement démarqués.
Je ne demande pas de la richesse, je demande de la passion, de la puissance, de la poésie, de l'imagination. Je n'ai pas retrouvé tout ça dans le Château Ambulant, ou alors à doses oméopathiques.
Bien sûr, ce n'est que mon avis...
Mais je pense maîtriser mon sujet. J'ai vu tous les films majeurs de Miyazaki (d'Horus à son dernier actuel) et j'attaque en ce moment Conan, le fils du futur. (attention, je ne dis pas que mon opinion est ultime)
Ici, je raconte l'histoire :
Un moment qui m'a vraiment surpris, et que j'ai apprécié : lorsqu'Hauru se retrouve avec les cheveux bruns. Sa réaction était imprévisible et c'est bien la première fois que je vois ça. Par contre, la touche d'humour (quand il est nu) n'était vraiment pas nécessaire.
D'ailleurs, l'humour est trop présent, mais surtout trop prévisible et inefficace. Calcifer m'a rappelé la présence exaspérante de Jar Jar Binks dans l'épisode 1 : on aurait vraiment pu s'en passer.
Le gros reproche que j'adresse au film, c'est les trente dernières minutes (on commence à le savoir). Tout se termine si facilement, si prévisiblement, si classiquement, c'est banal et très américain. Plus l'histoire se déroule, plus Sophie perd de sa personnalité. Et à la fin, lorsqu'elle fait des bisous à tout le monde et que tout le monde guérit, j'ai trouvé ça affligeant, j'étais vraiment honteux sur mon fauteuil. Avec Navet qui se révèle être un prince, et tout ça... vraiment ... J'ai encore du mal à concevoir qu'il aie pu faire ça...
« Peuple, vous pouvez tout sans eux, eux seuls ne peuvent rien sans vous. » (« Idée sur le mode de la sanction des lois », Donatien de Sade)