Je disais juste qu'on ne peut jamais raconter une histoire avec une parfaite objectivité des événements, et même lorsqu'on suppose le point de vue d'une autre personne impliquée à cette même histoire et bien nous sommes subjectifs dans cette supposition.Lakitu_Delita a écrit :J'ai du mal à cerner ce que tu veux dire. T'as un exemple ?
Tu penses que c'est pas une histoire de qui paie ?
Le tout énoncé avec plein de sauce pour faire ma mayonnaise, c'est tout

Donner un exemple ben euh si tu m'as mieux compris maintenant relis mon précedent post peut-être que ça ira mieux

Ou sinon tans pis

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Lu dans un bouquin d'histoire sur la France au XVIIIe siècle (siècle des Lumières)

"La quantité de rats qui sont dans Paris (je ne parle pas de ceux qui logent dans les cervelles) surpasse l'imagination. Cachés pendant l'hiver le long des quais dans des piles de bois, ils descendent en été au bord de la rivière (=la Seine en l'occurrence): là ils sont d'une grosseur démesurée. Des peuplades entières vivent dans ces souterrains et y forment des excavations remarquables; ils entrent dans les caves quand la rivière hausse et y rongent tout ce qu'ils trouvent. Aussi dans ces quartiers voisins de l'eau faut-il une armée de chats pour combattre cette armée de rats. Ceux-ci sont d'une telle stature qu'ils ne tremblent plus devant le fier rominagrobis, et le combat se livre à forces presque égales.
Les servantes sont obligées d'accumuler les ratières, et redoubler de soins pour dérober la provision de chandelles et les aliments à la dent vorace de ces animaux; ils pullulent au point que plusieurs maisons en sont incommodées, et de manière à redouter le sort de l'ancienne Egypte.
En vain un grand homme se promène dans les rues avec une longue perche garnie de rats morts que le poison a gonflés; le remède est pire que le mal. L'arsenic ou la mort-aux-rats indiscrètement répandus dans des caves presque banales occasionne trop d'accidents pour qu'on n'en revienne pas à l'animal hypocrite dont Moncrif fut l'historiogriphe.
Aussi tandis que le bas des maisons est habité par une espèce rongeante, les toits regorgent de chats et de chattes, qui par leurs miaulements interrompent votre sommeil. Quelquefois dans le jour, au milieu de leurs ébats amoureux, ils tombent dans les cours, et vous recevez sur le dos un matou vaincu que son fort et heureux rival a précipité d'une gouttière.
L'histoire des chats perdus est infiniment intéressante. Dans plusieurs maisons on rappelle les déserteurs, et il serait contre le droit des gens de les retenir par force ou par ruse; et il est défendu même de les amadouer. On affiche de tous temps les chiens perdus; une dévote (=une femme croyante et pratiquante) a donné l'exemple d'afficher son chat perdu, lequel avait au col un ruban couleur de rose, et l'on voyait au bas de cette affiche: Permis d'imprimer et d'afficher. Le Noir.
Quelquefois dans le cimetière des Innocent, où cinquante mille têtes de morts sont rangées en amphithéâtre, il apparaît un prodige; c'est une tête de mort qui remue ou qui roule toute seule, et le peuple d'accourir. C'est un rat qui s'est logé dans le crâne, et qui ne peut en sortir aussi facilement qu'il y est entré. Sous ces charniers dont le coup d'oeil est le plus effrayant qui soit dans l'univers, les rats vivent parmi les ossements humains, les dérangent, les soulèvent et semblent animer ce peuple de morts, qui montre à la génération présente la place qu'elle occupera sur ces gradins, où les débris de l'humanité sont placés, non plus selon les rangs qu'ils occupent autrefois, mais d'après leur grandeur physique. Ils vont tous former la même terre calcaire. Oui, terre contre terre, pourrait dire le plus superbe potentat, en donnant la main à l'homme de la dernière classe. Mais où m'ont conduit les rats ?"