Fallout ... si j'en crois l'historique, nous y sommes déjà entrés, sauf que le krach boursier de 2047 a juste 40 ans d'avance.
Clito, bravo, vraiment our ton courage ... mais je crois que tu as voté non pas pour hadopi mais contre une éventuelle licence globale, tu as donc détourné la question du sondage, toi qui n'a jamais téléchargé illégalement et attends (hypocritement) un mail de Christine pour changer tes habitudes.
Un petit séjour en Chine ... heu non, en Corée du nord ... non même pas, juste à coté, un pays libre non-communiste : la Corée du Sud (l'autre pays du jeu vidéo) te donnerait à réfléchir :
Bref, la Corée du Sud, phare des nations, vient d’entériner une loi des plus répressives contre les internautes et les sites Web. Celle-ci prévoit en effet que le gouvernement, plus précisément le ministère de la culture, ait désormais le pouvoir de fermer un site ou de couper l’accès Internet en cas de violation du copyright. La loi a été votée le 1er avril dernier, et devrait être mise en application dans les prochaines semaines.
La France devrait donc être bonne deuxième dans cette course à la surveillance du réseau alors que d’autres pays comme la Nouvelle Zélande, ont refusé cette voie
(électronlibre)
Le débat sur le piratage dans le monde du JV existe, David Perry a sa petite idée, iconoclaste :
Au lendemain du verdict-choc de l'affaire Pirate Bay, certains questionnent l'efficacité réelle du recours légal pour combattre le piratage. La solution, selon l'ex-fondateur de Shiny ? Embrasser les nouveaux modes de consommation des joueurs et "sauter dans le train".
Dans un message posté lundi sur son blog personnel, le directeur créatif d'Acclaim (partisan du modèle free-to-play) estime ainsi que les méthodes classiques mises en œuvre dans la lutte contre le piratage se révèlent inefficaces sur le long terme. Insistant sur une certaine inéluctabilité du phénomène (il cite en particulier l'exemple des multiples mises à jour système de la PSP, vite déjouées par les hackers), Perry parle d'une bataille légale impossible à gagner et dont les coûts, répercutés sur le prix des jeux, freinent le développement du médium. Selon lui, la "vraie" solution serait de proposer des modèles de distribution plus adaptés aux nouveaux modes de consommation des joueurs. En d'autres termes : des offres mêlant qualité, facilité d'accès et simplicité d'utilisation à un prix assez grand public pour rendre le processus de recherche d'une copie pirate, "inférieure et hébergée sur des sites douteux", peu valable. "Mon message est simple : regardez dans quel sens évolue l'industrie et sautez dans le train", conclut-il. Un message que Valve (gérant de la plateforme de distribution numérique Steam) tente également de faire passer : durant diverses conférences, le studio a déjà qualifié les pirates de "consommateurs mal servis" ou bien a déclaré qu'ils étaient "très en avance sur nous [en termes de service]".
La longue tirade de Perry fait spécifiquement référence à la condamnation récente des opérateurs de The Pirate Bay. Largement considéré comme le plus populaire des portails de téléchargement Bittorrent (son trafic se classe au 107ème rang mondial selon les statistiques d'Alexa), le site offre à l'heure actuelle plus d'un million et demi de liens vers des copies le plus souvent non autorisées de films, jeux vidéo, albums ou séries télé. Ce n'est pas la première fois que Pirate Bay est menacé de poursuites : depuis 2003, année de la création du service, l'équipe maintient une page spécifique incluant les dizaines de lettres et d'emails envoyés par des majors telles que Dreamworks, Electronic Arts, Sega ou Microsoft, une archive publique destinée à "ridiculiser" les "cabinets d'avocats n'ayant pas compris le message". Selon les opérateurs, The Pirate Bay serait en effet "parfaitement légal" sous la loi suédoise, aucun fichier n'étant physiquement hébergé sur les serveurs. La décision prise par un tribunal du pays vendredi dernier n'en est que plus surprenante. Au terme de neuf jours de procès, quatre individus (dont les deux fondateurs, le programmeur et une personne ayant offert des "services techniques" au groupe) ont en effet été jugés coupables d'avoir "contribué à la distribution de contenu protégé par copyright". Ils sont du coup condamnés à un an de prison chacun ainsi qu'au paiement de dommages se montant à 30 millions de couronnes suédoises, soit 2.75 millions d'euros.
Beaucoup d'organisations (telles que l'Entertainment Software Association américaine) se sont évidemment félicitées de la décision prise par les juges, le piratage restant un sujet très sensible, y compris dans le monde du jeu vidéo. Encore récemment, des personnalités telles que Todd Hollenshead, PDG d'id Software, ont qualifié le phénomène de "problème énorme" (en italique dans le texte). "Je suis convaincu et nous sommes convaincu que le piratage a englouti une bonne partie de nos ventes de jeux sur PSP, a déclaré Peter Dille, vice-président du marketing chez Sony Computer Entertainment America dans une interview parue hier chez Gamasutra. Nous pouvons étudier les statistiques de sites Bittorrent à partir du jour où Resistance : Retribution est sorti et voir combien de fois le jeu a été téléchargé illégalement. Et franchement, c'est écœurant". Jeudi dernier, Stardock confiait que 140.000 joueurs avaient tenté de se connecter aux serveurs du jeu Demigod, nouveau RTS du studio Gas Powered Games (Dungeon Siege, Supreme Commander…), 88% d'entre eux via des versions pirates. L'éditeur (par ailleurs auteur de la Constitution du Joueur) a plusieurs fois fait le vœu de ne pas utiliser de protection anti-copie pour ses jeux, expliquant ne pas vouloir lutter contre les pirates "au dépens des consommateurs".
Certains sont cependant sceptiques quant aux répercussions effectives du verdict de l'affaire Pirate Bay. "A chaque fois que vous en fermez un de ces sites, un autre ouvre ses portes, explique un analyste chez Reuters, faisant écho à l'opinion de Perry. Regardez ce qui s'est passé avec Napster. Le problème du partage de fichiers gagne en importance chaque année et il devient de plus en plus difficile pour l'industrie de freiner sur le phénomène". Les quatre suédois, eux, ont déjà confirmé faire appel, mais la bataille continue ailleurs. En France, la fameuse et controversée loi Création et Internet repasse le 28 avril prochain devant l'Assemblée après avoir été rejetée une première fois il y a deux semaines. Celle-ci vise directement l'internaute (à la manière d'une initiative anglaise toute aussi controversée, laquelle a déjà résulté en quelques bourdes plutôt comiques) et prévoit entre autres la création d'une Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi) ainsi que la mise en place d'une "riposte graduée" en cas de téléchargement illégal, pouvant aller jusqu'à la coupure de l'accès Internet.
(overgame)