[Heureusement j'avais fait un copié aux 3/4 de mon message, un peu plus et j'oubliais qu'il était en mémoire ! Je poste la deuxième partie du message tout à l'heure.]
Zut, j'avais pas vu que l'aspect politique était évoqué ici...
Faut voir... Bull, Alstom, Sanofi... Sagem-Snecma, voire EADS. Ça fait quand même pas mal pour un Etat impuissant. Le revers de la médaille c'est qu'à force d'intervenir, la marge de manoeuvre se rétrécie et les manoeuvres touchant la concurence sont devenues très sensibles.
Mais l'Etat a surement des possibilités d'aider Guillemot si nécessaire. Aide qui ne sera pas forcément facile à obtenir puisque ubi n'embauche plus, ou très peu, en France... Alors qu'Infogrames et Vivendi Games ont carrément foutu le camp.
Ubi est le dernier éditeur qui travaille avec des studios indépendants en France.
Pour répondre à ton interrogation Cyrare, le reste du capital d'Ubi est assez éclaté, mais on a quand même 2 banques françaises, le Crédit Agricole et la Société Générale qui sont présentes. Avec elles, on doit totaliser dans les 10% du capital, peut-être plus car il me semble que le CA a 2 filiales qui passe régulièrement au-dessus et en-dessous des 5% du capital donc ça pourrait faire 5*2 + ? pour la SG.
Par prudence, mieux vaut cependant tabler sur 9 ou 10%... ou peut-être moins
Les Guillemot détenant 17,48% du capital mais 26,5% des droits de vote, on arrive à 36,5 % auquel on peut rajouter les 6% de la CDC soit 42,5%. C'est assez court pour lancer une OPA, mais mon hypothèse suppose que tout le monde suive et notamment, que les banques françaises soient fidèles à Ubi... et ce quelque soit l'offre d'EA (s'il y en a une), qui dispose, rappelons-le, de 2,5 milliards de dollars de trésorerie.
Edit : je laisse ce que j'ai marqué tout à l'heure mais je dois corriger un point fondamental, les Guillemot n'ont plus que 15 % du capital et 22,8% des droits de votes comme vous pouvez le constater dans le communiqué officiel. Les Guillemots auraient cédé leurs parts afin de ré-injecter l'argent dans d'autres sociétés leur appartenant tel que Guillemot, l'accessoiriste qui va financièrement très mal depuis des années ou Gameloft l'éditeur de jeux pour mobile qui grossit à 100 à l'heure et qui a besoin d'argent pour continuer à grandir.
Nouveau total selon mon hypothèse : 38,8% soit 11,2% à récupérer ce qui représenterait à l'heure actuelle 44 millions d'euros.
Bref c'est tendu, petit article qui peut apporte quelques précisions et qui peut peut-être éclaircir le fil de l'histoire pour certains :
Cercle Finance le 21/12/2004 14:35
Ubi Soft: la spéculation en renfort.
(Cercle Finance) - En février 2004, la société Talpa Beheer BV contrôlée par Monsieur John de Mol, principalement connu comme étant le fondateur et président d'Endemol, le numéro un mondial du divertissement télévisuel, s'était immiscée à hauteur de 10,50% dans le capital d'Ubi Soft. A l'époque, ce nouvel actionnaire avait déclaré agir seul, mais n'avait pas exclu de continuer à acquérir des actions de la société, ce qu'il a manifestement effectué, puisque l'américain Electronic Arts, leader mondial de l'édition de jeux vidéos, a annoncé hier l'acquisition d'un bloc de 19,9% du capital du groupe français auprès de Talpa Beheer BV.
Le prix auquel la transaction s'est faite n'est pas connu. Les informations circulant sur le marché font état d'un prix entre 19E à 30E par action, une fourchette d'estimations suffisamment large pour entretenir la spéculation sur l'action Ubi Soft, qui grimpe de 8% à 22,9E à mi-séance, après s'être envolée la veille de 24,6%. Mais quoi qu'il en soit, le prix ne constituerait vraisemblablement pas un problème pour le groupe américain, dont la trésorerie disponible atteint 2,5 milliards de dollars. A titre de comparaison, la capitalisation boursière d'Ubi Soft, grâce à son récent rebond, vient tout juste de remonter à 405 millions d'euros, soit l'équivalent d'environ 543 millions de dollars.
Bien accueillie par les investisseurs, la montée d'Electronic Arts dans le capital d'Ubi Soft est jugée clairement hostile par les dirigeants du groupe français. Sans préjuger de la suite des événements, la situation est susceptible d'évoluer vers une bataille boursière dont on voit mal comment Ubi Soft pourrait ressortir vainqueur compte tenu d relatif éclatement de son tour de table. Au 24 juin 2004, les fondateurs d'Ubi Soft contrôlaient 17,48% du capital et 26,5% des droits de vote. (<= Infos périmée, voir communiqué officiel.)
Si Ubi Soft semblait tenir le rôle de prédateur cet été dans le cadre d'une reprise de la consolisation du secteur de l'édition de jeux vidéos, la situation vient donc brusquement d'évoluer. En août dernier, Ubi Soft s'était intéressé au dossier Eidos, avant de renoncer, jugeant la valorisation de l'éditeur britannique trop élevée.
Pour l'heure, Electronic Arts a simplement expliqué avoir saisi l'opportunité de racheter un bloc de titres. Mais les avantages pour l'américain à prendre le contrôle de la deuxième force de production interne de jeux vidéo dans le monde, dotée d'une structure financière parfaitement saine, et d'un portefeuille de produits enviable, sont évidents.
F.Berthon