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As-tu de bonnes nouvelles Cyrare ?

Oui, ça y est Samuel est rentré, en forme, il est resté presque 3 jours à l'hopital, ils repoussaient toujours le départ pour une raison ou une autre. Madame a posé tardivement un diagnostic parce qu'il vient d'avoir une poussée de boutons très typique d'une roséole. La roséole peut être accompagnée de très forte fièvre, de crise de convulsions (qu'il a du faire dans une forme peu typique) et de perte de connaissance. La roséole n'est pas grave, mais le diagnostic est tardif (car les boutons arrivent à la tombée de la fièvre 3 jours après.)

J'avoue que mon attachement à ce petit bonhomme est long à venir et très progressif (parce que je voulais pas de 3ème) mais cette épreuve m'a fait réaliser à quel point je tiens à lui. Repenser à ce moment où j'ai cru qu'il était mort dans mes bras me glace le sang. Mes souvenirs sont assez flous tellement tout est allé vite, j'ai un souvenir à la fois d'une panique totale intérieure mais d'un calme extérieur et d'une gestion de crise parfaite. Je sais pas comment j'ai fait.

Excellente nouvelle rassuré pour vous, je ne peux pas imaginer ce que vous avez du ressentir ça doit vraiment être flippant Je suis plutôt du genre à paniquer voire tomber dans les pommes #papaencarton C’est plutôt ma femme qui gère bien dans ces moments là ^^

Bonne nouvelle !

On n'est pas tous égaux face à l'adrénaline oui.
Gaffe au "contre-coup" maintenant.

Cyrare a écrit : 06 avr. 2020 00:17 j'ai un souvenir à la fois d'une panique totale intérieure mais d'un calme extérieur et d'une gestion de crise parfaite. Je sais pas comment j'ai fait.

Je crois que c'est une sorte d’instinct de survie, déporté sur autrui. J’ai connu exactement la même chose une fois : méga-panique interne, mais les actions et le corps sont juste très maîtrisés, comme si la concentration était maximale malgré la panique et le corps en mode automatique, genre « j'ai pas le choix ». Une fois la situation finie, j'étais vidé, plus d'énergie.

Ce qui est étonnant c'est la réaction de ta femme Cyrare, pourtant médecin je crois, elle a dû voir d'autres trucs bien chauds mais là c'est son enfant et elle bloque. C'est tout à fait compréhensible mais c'est assez fou à imaginer.

Cyrare a écrit : 02 avr. 2020 13:32

Aya a écrit : 02 avr. 2020 11:09

Samuel c'est ton fils ?

Bah oui, enfin j'ai pas fait de test ADN.

Je disais ça car t'avais l'air à fond dans la distanciation sociale, "Samuel", "sa mère", "le bébé", "les grands", etc... j'ai cru que tu étais invité chez des amis et que tu subissais "leur" drame

Cool que tout soit rentré dans l'ordre pour ton gamin, c'est bon t'es prêt pour en faire un 4ème maintenant

Tout est bien qui finit bien

Cyrare a écrit : 06 avr. 2020 00:17 J'avoue que mon attachement à ce petit bonhomme est long à venir et très progressif (parce que je voulais pas de 3ème) mais cette épreuve m'a fait réaliser à quel point je tiens à lui. Repenser à ce moment où j'ai cru qu'il était mort dans mes bras me glace le sang.

J’ai eu le même genre d’expérience avec ma fille : elle fait du spasme du sanglot. La première fois que ça lui est arrivé, elle s’est cognée (je sais plus comment), je l’ai prise dans mes bras, elle s’est raidie d’un coup, elle a arrêté complètement de respirer

Réflexe, je la pose, je lui colle des claques pour essayer de la « réveiller » et au bout de 20 secondes, elle se remet à respirer et elle est toute bleue.

Je peux te garantir que ça a été les 20 secondes les plus longues de ma vie.

elles font flipper vos experiences

Atta, le spasme du sanglot, c’est hyper marrant : chaque fois qu’elle piquait une grosse crise, elle tombait dans les pommes.

C’est arrivé devant l’école, en balade, à la maison… C’est vraiment hyper cool (non), tu t’y habitues vite (re-non).

Merci pour vos messages.

Aya a écrit : 06 avr. 2020 13:45Je disais ça car t'avais l'air à fond dans la distanciation sociale, "Samuel", "sa mère", "le bébé", "les grands", etc... j'ai cru que tu étais invité chez des amis et que tu subissais "leur" drame

Ah mais ça c'était pour que vous compreniez, déjà qu'avec un seul prénom t'étais larguée.

Aya a écrit : 06 avr. 2020 13:45Cool que tout soit rentré dans l'ordre pour ton gamin, c'est bon t'es prêt pour en faire un 4ème maintenant

Non.
Et même madame m'a dit que du coup, c'était non pour le 4ème.

Aya a écrit : 06 avr. 2020 13:45Ce qui est étonnant c'est la réaction de ta femme Cyrare, pourtant médecin je crois, elle a dû voir d'autres trucs bien chauds mais là c'est son enfant et elle bloque. C'est tout à fait compréhensible mais c'est assez fou à imaginer.

C'était déjà arrivé une fois avec notre chien qui s'est mis à convulser, elle avait paniqué et crié. Alors que lors d'une crise de convulsion, il faut rester calme pour ne pas empirer le problème. Ça m'est revenu immédiatement avec Samuel, c'est le premier truc que je lui ai dit : de ne pas crier.

Ça veut probablement dire que la distanciation des médecins face à ce qu'ils affrontent, ça a ses limites. Et que quand les limites sont atteintes, tout ressort hyper violemment...
C'est rassurant en tout cas que ce moment compliqué soit derrière vous.

En même temps, c’est con la panique. Et c’est pas toujours simple à contrôler. T’as des gens qui savent garder leur sang froid en toutes circonstances et d’autres qui paniquent à la moindre connerie.

Gabriel a commencé ses classes virtuelles il y a 1 mois. J'ai remarqué alors qu'il avait de tels problèmes en écriture qu'il se pénalisait dans toutes les matières. En mathématiques, la maitresse mettait des opérations à l'écran, le temps qu'il écrive la réponse, il avait loupé les 2 suivantes. Sur sa première dictée (3 mots) il n'avait pas terminé d'écrire le 3ème mot que la maitresse avait eu le temps de corriger, de demander aux élèves qui avait bon ou pas, de dire au revoir, de terminer la session. Il écrivait mal, lentement, une horreur. Je savais qu'il écrivait pas bien mais je ne pensais pas qu'il était si en retard par rapport aux autres élèves et ne m'étais pas aperçu que c'en était au point de le pénaliser.

J'étais très inquiet, je me suis renseigné en ligne sur la dysgraphie. J'ai appliqué tous les conseils, par exemple réapprendre à écrire sans stylo (au doigt sur tablette avec l'application kaligo ou sur tableau avec une craie) puis réapprendre le maintien du stylo (en lui scotchant parfois son majeur, le pauvre, je ne suis pas fier), réapprendre le sens d'écriture (il écrivait souvent de bas en haut, ex : le 0, le 1, le 8 ) j'ai travaillé la rapidité en faisant des courses d'écriture et hier matin, j'ai été ravi de le voir lever la main assez rapidement en fin de dictée, plus rapidement que la moitié des autres élèves pour la première fois en un mois.

Gabriel découvre le plaisir de bien écrire, il a encore beaucoup de progrès à faire mais ceux déjà effectués sont incroyables, j'ai parfois du mal à croire que c'est lui qui a écrit certains mots.

Le confinement aura été incroyablement bénéfique de ce point de vue, c'est tellement difficile de se rendre compte des problèmes de ses enfants, surtout de l'ainé, pour qui on a pas de point de comparaison.

Objectif à fin juin : qu'il soit le plus rapide de sa classe.

En un mois tu as déjà vu un tel progrès ?
Après c'est l'âge ou jamais pour mettre les rails droits, c'est sûr !

Cyrare a écrit : 25 avr. 2020 10:42 Gabriel découvre le plaisir de bien écrire, il a encore beaucoup de progrès à faire mais ceux déjà effectués sont incroyables

Le Pokémon a évolué !

Kaiser Panda a écrit : 26 avr. 2020 00:07 En un mois tu as déjà vu un tel progrès ?

Parfois, le plus compliqué est de trouver le truc qui coince et la bonne manière pour le décoincer. Ensuite, c’est ti-par !

Il a quel âge ton fils ?

C'est encore jouable de "régler" un dys à 11 ans ?

Gabriel a 6 ans. C'est pour ça que je ne m'étais pas inquiété avant. C'était "normal" qu'il n'écrive pas bien et ca allait s'améliorer avec le temps. (non)

Le confinement m'a aussi permis de me rendre compte de ce qui n'allait pas. Rien d'aussi grave que pour Gabriel. Mon plus petit avait plusieurs remarques de type "incomplet" (exercice non terminé en fait), et là, on fait les devoirs quotidiens en moins d'une heure. Donc bon, quand il est pas deconcentre par jenesaisquoi, il y arrive tres bien.

Mais les profs ne vous disent pas quand y'a un truc qui cloche ? Ils ont des points de comparaison eux. Vous donnez l'impression de découvrir par hasard, c'est effrayant quand on connait les conséquences sur leur vie d'adulte

Alors pour en avoir parlé avec ma femme (elle est prof d'une classe de CE1), tous les profs ne le voient pas forcément car pas forcément formés pour ça, d'autres s'en ficheront royalement car ils n'ont pas envie de s'embêter à faire du cas par cas, enfin beaucoup n'auront pas forcément le temps à consacrer qu'il faudrait aux élèves qui présentent ce genre de difficultés (sachant qu'en plus tu n'es pas à l'abri d'avoir d'autres élèves dans la classe qui nécessiteront encore plus d'attention de la part de l'enseignant, je pense aux autistes par exemple). Quand tu vois ce genre de chose ça n'a rien de surprenant de voir des gamins entrer au collège et qui ne savent pas lire. C'est pas pour rien que les profs réclament plus de moyens et moins d'élèves par classe, ils ne peuvent pas mettre en place tout ce qu'il faudrait pour le bien de tous (vous y penserez la prochaine fois que les profs de vos enfants seront en grève)

Aya a écrit : 26 avr. 2020 23:18 Mais les profs ne vous disent pas quand y'a un truc qui cloche ? Ils ont des points de comparaison eux. Vous donnez l'impression de découvrir par hasard, c'est effrayant quand on connait les conséquences sur leur vie d'adulte

mais parce que tu crois qu'on voit l'instit régulièrement ?

quand je dépose le gamin le matin, je dis bonjour à l'instit qui est devant le portail (qui n'est celle de mon fils qu'une fois par semaine) puis je me casse direction boulot.
le midi, c'est péri, le soir c'est péri aussi ... sauf les jours où on le cherche à l'école, et là c'est un lâché de fauve avec une maîtresse qui vérifie plus ou moins que le gamin a bien un adulte qui le cherche.

Puis, il y a peut-être aussi que ce qu'on pense être un problème pour nous parents est juste normal : l'enfant a un peu de retard sur un point, mais pas de quoi s'affoler ça viendra avec le temps.

nazlurf a écrit : 27 avr. 2020 11:47

Aya a écrit : 26 avr. 2020 23:18 Mais les profs ne vous disent pas quand y'a un truc qui cloche ? Ils ont des points de comparaison eux. Vous donnez l'impression de découvrir par hasard, c'est effrayant quand on connait les conséquences sur leur vie d'adulte

mais parce que tu crois qu'on voit l'instit régulièrement ?

Je dois avoir un biais secondaire/écoles sup, parce que nos profs utilisent les mails ou le téléphone pour contacter les parents quand un truc cloche. Après je suis d'accord, les profs sont comme nous, ils ne connaissent pas toutes les pathologies liés aux dys. Je dis pas que c'est la faute des profs de maternelle/primaire, c'est sans aucun doute tout le système qui est à revoir, mais c'est tout de même inadmissible de laisser passer ce genre de "détail".

Ma nièce de 11 ans a une dysorthographie assez sévère, les parents s'en sont rendus compte trop tard (1er enfant), moi-même j'étais comme vous quand je jouais avec elle les 3-4 fois dans l'année quand je la voyais, elle lisait avec beaucoup de difficulté mais je me disais que ça devait être normal (1ère nièce pour moi aussi), et puis je ne savais même pas ce qu'était un dys, je ne connaissais que le nom. Et puis elle a grandit et ça a empiré. Et maintenant elle est au collège et c'est juste catastrophique. Et cet handicap a des répercussions sur absolument tout, à Noël dernier on a joué à BOTW et elle ne lisait aucun texte, elle les zappait tous pour ensuite se rendre compte qu'elle n'avait pas les infos et qu'elle ne comprenait rien. Elle ignore toutes les activités où il faut lire un minimum, et quand on y est confronté on se rend vite compte que ça élimine énormément de choses. Et ça ne touche pas que la lecture ou l'écriture, elle a aussi des soucis de représentation spatiale, elle est incapable de faire un puzzle par exemple, et c'est d'autant plus frustrant qu'intellectuellement elle est au top, très vive d'esprit et débrouillarde. Et bien évidemment sa confiance en soi est plus bas que terre.

Je vous raconte pas à quel point ses parents culpabilisent

Il faudrait peut-être faire passer un test spécialisé aux gosses en primaire, quand ils savent normalement lire et écrire (en CE1 ?), ma nièce est passée par tout un tas de spécialistes qui lui ont fait passer ce genre d'examen, c'est très ciblé et pour le peu que j'en sais, assez efficace pour déterminer les points à travailler. Bon maintenant pour elle c'est trop tard, elle a prit beaucoup trop de mauvaises habitudes, mais si elle avait été diagnostiquée plus tôt aujourd'hui elle n'en serait sans doute pas là

Benny a écrit : 27 avr. 2020 08:14(vous y penserez la prochaine fois que les profs de vos enfants seront en grève)

Alors, non. C'est pas une question de moyen, donc non, je ne soutiens pas les grèves. Si les grèves, c'était pour augmenter le temps de classe, je serais pas contre, mais je crois pas que ce soit ça. En UNE heure j'ai remarqué le problème. Il suffit de faire un "contrôle", ça sert à "contrôler". Faire une dictée de 3 mots et regarder qui termine en plus de 10 minutes, c'est pas un manque de moyen.

Quant à alerter, c'est pas compliqué, y'a un cahier pour ça.

Je ne reproche rien à sa maîtresse, je comprend que ce soit difficile de gérer une classe de 20+ élèves, mais aucune revendication des grèves n'aurait changé quoi que ce soit à mon problème.

Plus de moyen -> plus de maîtresses -> plus de classe -> moins d'élèves par classe -> plus de temps par élève.

Augmenter le temps de classe, ça ne me semble pas pertinent, les gosses sont déjà rincés la plupart du temps. Déjà, les devoirs à la maison, je comprends pas. C'est comme si on nous demandait de faire du rabe pour le tàf revenu à la maison... Alors que t'es crevé de ta journée.