deisuke a écrit :
De toute façon c'est le grand classique le bac c'était mieux avant (surtout une fois qu'on fait parti des avants) on le donne à n'importe qui, de mon temps......
Je crois surtout qu'on est élitiste par nature et surtout plutôt que reconnaitre que les gens sont en moyenne un peu moins con qu'il y a 40 ans on préfère dire que le diplôme vaut rien rapport au passé, c'est aussi reconnaitre qu'on fait parti de cette masse, j'attends avec impatience ou les gens dans 60 ans diront qu'on donne le doctorat à n'importe qui

C'est déjà le cas, le doctorat doit être soutenu pour être présenté et validé et tout se joue là, en amont, ça repose donc sur d'avantage de la cooptation que sur du vrai travail de qualité. Si tu es soumis à l'assemblée universitaire idéologiquement, tu peux faire de la merde et avoir ton doctorat sans problème (genre un doctorat à Sciences Po sur le thème de l'extrême droite). Et même dans les sciences dures il y a de l'idéologie, faut pas croire que cela reste réservé aux lettres.
Tout le niveau scolaire s'est effondré depuis une trentaine d'année, y a qu'à lire Brighelli ou Michéa pour le savoir. On a privilégié des matières inutiles en réduisant les matières fondamentales (français, maths) on a un système de notation complètement bidon pour le BAC (c'est surtout là le problème, on note mou, trop gentillement et de toute manière le niveau même des épreuves a baissé).
Même en fac les professeurs doivent donner des cours du secondaire pour que les élèves puissent comprendre...
Les gens comme d'Ormesson, Finkielkraut, etc, se sont amusés à voir des copies d'élèves de 6 ans de 1910 et se sont aperçu qu'ils écrivaient largement mieux qu'un élève de 12 ans actuellement, ça fait peur.
Par volonté d'égalitarisme pour éviter un soit disant élitisme, on justifie justement la bourgeoisie d'école, où seul les plus riches, aidés par des profs, allant en prépa, en écoles supérieures pourront réussir. Parce que si le niveau est pourri à l'école ces gens là resterons toujours au dessus de par leurs moyens sociaux et financiers, alors que si le niveau est le même, c'est à dire exigeant pour tout le monde, à partir de là n'importe qui peut réussir, à condition de bosser.
La sélection, c'est le vrai remède aux inégalités sociales dans l'école, ça a marché pendant un siècle en France, y avait je crois entre 5 et 10% de fils de paysans et d'ouvriers qui réussissaient à décrocher les grandes écoles de l'époque (comme Normal Sup ou Sciences Po) maintenant dans ces écoles il y en a moins de 0,5 %.
En 1950 quand tu avais un BAC, il était impensable de penser que tu ferais des fautes de français, de nos jours quasi tout le monde qui a le BAC en fait.
Et l'élitisme, la sélection se fait de toute manière, puisqu'en licence les trois quart arrêtent leurs études, ça prouve bien qu'ils n'ont pas le niveau pour entrer à l'université, que donc le BAC n'est pas à la hauteur.
Ce n'est pas à l'école de s'adapter à l'élève, c'est à l'élève de s'adapter à l'école.