Page 84 sur 217

Publié : 26 août 2006 22:22
par Bust
Blink182man a écrit :"Buch Dich" dans ce live est assez spéciale...si tu vois ce que je veux dire :lol:
C'est très impressionnant, le premier rang de la fosse en prend plein la face :oscar:

Publié : 27 août 2006 01:52
par Chunky
http://222.122.131.95:8000
http://222.122.131.91:8080
http://222.122.131.61:2080

Ecoutez ces stations radios, c'est de la musique classique contemporaine, ça rox (y)

(Ajoutez ces urls dans winamp par exemple !)

Publié : 27 août 2006 04:30
par Holaf
Blink182man a écrit :"Buch Dich" dans ce live est assez spéciale...si tu vois ce que je veux dire :lol:
j'adore ^^
ce qui ne veux pas dire que j'aimeras tenir un maigrichon en laisse... (et je ne parle pas de la suite ^^)

Publié : 27 août 2006 11:55
par Blink182man
Holaf a écrit :
Blink182man a écrit :"Buch Dich" dans ce live est assez spéciale...si tu vois ce que je veux dire :lol:
j'adore ^^
ce qui ne veux pas dire que j'aimeras tenir un maigrichon en laisse... (et je ne parle pas de la suite ^^)
On dirait Voldo le mec en laisse :lol:

Publié : 27 août 2006 20:17
par DarkKing
This love de Craig Armstrong feat Liz Frazer :

http://www.youtube.com/watch?v=URvC-7lcrvI&eurl=

C'est magnifique. :cry:

Publié : 27 août 2006 20:31
par Valentine Rose
La discographie d'Al Green! 8)

Toute une après midi, ça te boost le moral! (y)

Publié : 27 août 2006 20:44
par deisuke
3 albums de Les Elles, c'est bon :D

Publié : 27 août 2006 20:47
par Nicky Larson

Publié : 28 août 2006 06:15
par O.P HxH
Thierry La Fronde :nerd:

Publié : 28 août 2006 23:05
par Nicky Larson

Publié : 29 août 2006 11:23
par Mineola
L'Envie - Jonnhy :roll:

Publié : 29 août 2006 12:30
par Cholo
Un remix qui dépote bien du thème principal pour THE SHADOW de Jerry Goldsmith.

Publié : 29 août 2006 20:41
par Banjo
Mineola a écrit :L'Envie - Jonnhy :roll:
Alors en plus de l'écouter à longueur de journée, là elle écoute aussi en boucle une musique dégueulasse de Christophe, je sais pas ce qu'il a le mp3 il doit être encodé en 2 kbps parce que c'est vraiment horrible, on entend des soufflements dans le micro et des mecs qui font des bruits derrière mais apparemment ça a pas l'air de la géner :roll:

Publié : 29 août 2006 20:58
par Mineola
Non ça ne me gene pas c'est le seul enregistrement qu'on a de cette chanson, une de ses compos, sale NAIN :mad:

Publié : 29 août 2006 21:12
par Fry3k
Petit cadeau pour ceux qui ne fréquentent pas le chan :)
ImageLe live des Daft Punk de juillet à BelfortImage

Publié : 30 août 2006 10:43
par Urd
School Rumble 2 Gakki 1 - Die another D ! :nerd2:

Publié : 30 août 2006 11:58
par Cyrare
Fry3k a écrit :Petit cadeau pour ceux qui ne fréquentent pas le chan :)
ImageLe live des Daft Punk de juillet à BelfortImage
(y)

Publié : 30 août 2006 12:50
par shyguy
Nelly Furtado - Maneater (TIMBALAND :love:)
Dédicasse à Fleur qui m'a fait découvrir ce morceau :nerd2:

Publié : 30 août 2006 13:13
par Cyrare
Cyrare a écrit :
Fry3k a écrit :Petit cadeau pour ceux qui ne fréquentent pas le chan :)
ImageLe live des Daft Punk de juillet à BelfortImage
(y)
En fait, c'est pas

(y)

mais

(y)(y)(y) :up: :up: :up: :yes2: :yes2: :yes2: :rox: :rox: :rox: :love: :love: :love: :coeur: :coeur: :coeur:

Trop la classe !

Publié : 30 août 2006 13:23
par Leon
La Wii Dance:

http://www.youtube.com/watch?v=p5pxmGub9FY

Sûrement déjà posté mais c'est tellement bon.

Publié : 30 août 2006 14:18
par Hawkins
en ce moment, j'ecoute 2 albums,

Children of bodom - Follow the Reapper
Dire straits - sultant of swing ^^

Publié : 30 août 2006 15:03
par Jodiroga
[Message introuvable.]

Publié : 30 août 2006 16:04
par P@B
Leon a écrit :La Wii Dance:

http://www.youtube.com/watch?v=p5pxmGub9FY

Sûrement déjà posté mais c'est tellement bon.
Deja vu !! :nard: :nard: :nard:

POUBELLE !!! :x :x :x

[/blaireau]

Publié : 30 août 2006 17:55
par maman
J'écoute les Kinks : Picture Book. Pour ceux qui ne connaissent pas, voici une petite présentation

__________________________(ça fait style :nerd:)

Méconnus d’une jeune génération bercée par les pseudos-chansons punk de Green Day, les Kinks ont pourtant su imposer leur style à l’Angleterre des années 60. Mais voilà, lorsque l’on joue à la même époque que les Beatles, les Rolling Stones, les Who et autres groupes anglais connus et reconnus, il est bien difficile de se faire un nom pour le public outre-atlantique et outre-manche. Retour sur un des groupes majeurs de la culture dandy et du rock actuel.

Discographie / Biographie

Tout commence au début des années 60, en 1963 plus particulièrement. Rappelons-le, les Beatles viennent d’arriver et seront suivis par une ribambelle de groupes sans intérêt tels les Stones ou encore les Who.
Nous sommes à Londres. En cette période prolifique pour la musique rock (et toute la musique en général), Dave Davies n’a que 16 ans mais joue déjà dans un groupe local : les Ravens. Son frère, Ray Davies, a 3 ans (et beaucoup de centimètres) de plus et joue et chante dans le Dave Hunt Band.

Les Ravens, composés de Dave Davies donc mais aussi d’un grand ami de Ray, Pete Quaife, ne va pas tarder à intéresser les managers. Ils s’en trouveront d’ailleurs deux. A la recherche d’un nouveau batteur, ils se dégotent Mick Avory qui a eu l’occasion de jouer avec Mick Jagger dans un groupe pré-Rolling Stones. Vint par la suite Ray Davies, conseillé par Larry Page, un troisième manager des Ravens. Celui-ci accepte, rejoignant aussi son cadet de frère. Le groupe est donc prêt à enregistrer démos, singles et albums, le tout en profusion.

Après maints et maints refus, les Ravens décident de changer leur nom, peu vendeur, en Kinks. Première provocation (en suivra des plus grosses et conséquentes), puisque Kinky veut alors dire vicieux et pervers. En 1964, les Kinks vont commettrent leur première erreur : signer chez Pye. Non pas car cette maison de disque de piètre influence produise un son horrible, mais les frères Davies se procurent avec celle-ci un contrat désastreux. Entre autres, Pye les poussera à produire d’affreux singles et tout aussi affreux albums. Leurs méthodes marketings sont particulièrement stupides, comme cette manière de changer chaque « C » des communications des Kinks par un « K » .

Le premier single des Kinks est composé d’une reprise de Little Richard et de trois lamentables compositions de Ray Davies, qui tente probablement d’imiter le style Lennon ou Jagger, sans en capter l’émotion essentielle. Les ventes de ce single seront en rapport avec la qualité de celui-ci : désastreuses. Le trio Beatles-Stones-Who continue quant à lui sont petit bout de chemin, propulsant chacun de leurs singles (à cette époque, c’était le moyen beaucoup le plus efficace pour asseoir la réputation d’un groupe) en tête des hits parades Européens ; l’Amérique commence aussi à être conquise.

Malgré ce cuisant échec, Ray Davies continue et compose. You Really Got Me est sans aucun doute sa première merveille : quelques accords de guitare grasse, un crescendo dans le rythme et la violence, une voix magnifiquement ajustée et quelques riffs extraordinairement sexy, dont un solo magistral, qui fera sans aucun doute la gloire des Kinks et de Dave. Le morceau, violent comme une russe à qui on aurait volé ses gosses, est connu pour sa bestialité sexuelle impressionnante pour l’époque.

La chanson, qui se place directement premier du Top 50, permet aux Kinks de partir en tournée avec des Beatles impressionnés par l’énergie de leurs compatriotes anglais. Au retour de cette tournée très fructueuse, Pye décide naturellement de surfer sur le succès des Kinks. La maison de disque, pensant tenir leur groupe phare (comme Parlophone avait ses Beatles), décide donc de pousser le quatuor pour qu’ils créent un nouvel album. Ray, fort de sa tournée et de sa magnifique composition (You Really Got Me) veut réaliser les chansons de cet album. Mais Pye, comme souvent dans ces cas, estime qu’il est préférable d’utiliser des compositions maisons, pensant que Davies était en état de grâce au moment de You Really Got Me. Ceci donnera un album désolant, Stop Your Sobbin.

A ce moment, Ray Davies prend les choses en main. Plutôt que de rester sur un nouvel échec, Stop Your Sobbin étant un énorme flop, il décide de réutiliser la rythmique de You Really Got Me, en y changeant les paroles et quelques accords. All Day and All of the Night est donc la même chanson, à deux-trois détails prêts. Alors que l’on pensait que You Really Got Me était le summum de la bestialité sexuelle, ce dernier single redouble d’intensité. Le crescendo est deux fois plus violent, le solo deux fois plus redoutable mais surtout deux fois plus divin. Et même si la composition de Ray Davies n’a rien d’original, elle fait preuve d’un génie excellent : refaire une même chanson en changeant deux choses, mais en évitant que All Day… soit d’une redondance et d’une lassitude extrême, est signe d’une intelligence exceptionnelle.

En novembre 1964 sort Kinksize . Outre une bonne reprise de Louie Louie , on retrouve sur cet EP une chanson qui illustre parfaitement le futur style des Kinks : I Gotta Go Now . Mais ce qui marquera le passage du style si provocateur et violent des Kinks à un aspect plus dandy sera la chanson Tired Of Waiting For You. Car même si elle reprend les accords de You Really Got Me , avec son tempo beaucoup plus lent cette chanson obtient un côté mélancolique et rafraîchissant.
A partir de ce moment là (nous sommes en 1966), les Kinks ne sont plus les initiateurs du hard-rock. Ils sont poètes et beaux. Et bien entendu, le public, qui a de la merde dans les oreilles pour reprendre une célèbre Diva aujourd’hui tombée dans les affres de la TV-réalité, ne suivra jamais ce nouveau mouvement. En attendant, Tired Of Waiting For You est premier des charts anglais, 6 ème du top américain. Et Pye, comme souvent pendant la carrière des Kinks, profite de ce succès pour sortir un nouvel album.

Kinda Kinks est une nouvelle fois un échec, tant côté vente que côté artistiques. Des compositions à oublier, rapidement (et mal) jouées qui n’aideront pas les Kinks dans leur future carrière. Le single qui suit, tout aussi discutable, Everybody’s Gonna Be happy est un nouveau flop. Cela semble être dû aux pressions de Pye qui compte profiter un maximum des talents de son groupe vedette. Mais le single d’après, dont la Face B comporte I Need You , énième reprise de You Really Got Me avec quelques changements mais le même solo de guitare, marchera beaucoup mieux. Ceci est notamment dû à une chanson, Set Me Free qui, sans être fabuleuse, est un bon morceau, bien que détesté par Ray Davies. Mais les bonnes ventes du single permettront aux Kinks d’aller tourner aux Etats-Unis, ce qui sera probablement une de leurs plus belles erreurs. Après une interview où Ray a été magnifiquement provocateur, les Kinks sont interdits de passer sur les scènes américaines. Retour en Angleterre donc, les Beatles et les Stones continuant toujours d’écraser leurs charts à chaque single sorti.

Alors que l’on pourrait penser que le fait d’être interdit pourrait contraindre le groupe à arrêter, les Kinks continuent. Davies compose alors un des morceaux les plus magnifiques de son histoire : See My Friends , son émotion accrue et son tempo attendrissant est une petite merveille qui conquit le public anglais. C’est d’ailleurs le premier morceau non youreallygotmeesque qui fonctionnera réelement, Tired of Waiting For You utilisant les même bases que le morceau cité. See My Friends semble venue de nul part, dotée d’une émotion totalement inconnue à l’époque. Ni les Stones, ni les scarabées n’ont encore fait aussi bien et les Kinks inaugurent un nouveau style : celui de l’émotion pure, attrapée au vol et sur le vif.

Malgré un violent Till The End of The Day , qui prouve que les Kinks savent varier leurs compositions, les singles qui vont suivre en 1965 sont chacun d’excellentes compositions à ne pas oublier. Ainsi, Dedicated Follower of Fashion et A Well Respected Man sont deux singles où Ray Davies pose définitivement les bases d’un nouveau style, style qu’adopteront tour à tour les Beatles, les Stones, les Who et les autres. Les deux singles adoptent tout les deux un style qui se rapproche beaucoup de celui du music-hall, grâce à une mélodie joyeuse et entraînante, à laquelle il ne manque plus que les instruments totalement folklores comme des tubas ou encore des clavecins. La voix de Ray est posée et même si elle n’est pas aussi belle et soignée que celle de Jagger ou McCartney, elle reste parfaitement adaptée au style dandy du groupe. L’alchimie est parfaite et le groupe semble être au sommet de ses performances.

Peu de temps après la sortie de Dedicated Follower of Fashion et de A well Respected Man sort enfin un bon album des Kinks, The Kink Kontroversy . Même si il manque quelque chose à cet album pour en faire un inoubliable, on y retrouve notamment Where have All The Good Times Gone (qui sera reprise par Bowie peu de temps après), immense single sans dandyïsme, mais beaucoup plus rock, rappelant le futur style des Who. Cet album ne rencontrera pas, comme toujours dans la carrière des londoniens, le succès escompté (et qu’il méritait). Mais on sent que les Kinks ont réussi. Réussi à trouver leur style, réussi à composer des merveilles, réussi à surpasser les autres techniquement parlant.

L’été 1966 sera tout aussi prolifique pour les Kinks. Alors que les Beatles ont pondu leur plus grande merveille, Revolver, et que Dylan a émerveillé le monde entier avec sa bouche en forme d’harmonica et son album Blonde on Blonde, Ray Davies et frère continuent de composer. Pendant ce fameux été, le pays entier est à la fête : la musique anglaise est à la fête, la guerre est donc sortie des têtes depuis peu, mais surtout les anglais ont gagné chez eux la coupe du monde de football. Il ne manquait donc plus qu’un morceau, un hymne, pour traiter de cet été d’effervescence. Il se nommera donc Sunny Afternoon, considéré par beaucoup comme un des plus grands morceaux de Davies. Ironique à souhait, jouissif comme jamais, Sunny Afternoon est une chanson ironique où Ray se moque des milliardaires avares. Les chœurs-like des autres membres apportent à cette chanson une dimension intemporelle et magique jamais obtenue encore. A noter aussi que sur la face B du single, on retrouve I’m Not Like Everybody Else, extraordinaire morceau néo-punk hargneux et totalement négatif.

Fort du succès de ce single, Ray Davies compose un nouvel album. Premier des albums indispensables, Face To Face est un album atypique qui contraste totalement avec les hits de l’époque (Blonde on Blonde et Revolver, donc). Rien n’est à jeter, ou presque. L’album semble être parfait, porté par ses excellents titres dont Party Line, Rosie Won’t You Please Come Home, Dandy, Holliday in Waikiki et Fancy. Chaque morceau est original, comportant une marque du génie Ray Davies. Sa griffe particulière et inédite est utilisée cette fois-ci à bon escient et Face to Face mérite une fois de plus un succès européen, voire même international. Mais il ne se passera rien de tel. Le public boude une fois de plus cet album totalement subtil et adulé par la critique.
Peu après cet album sort un énième single qui comporte Dead End Street, magnifique chef-d’œuvre au crescendo dans le rythme et dans la joie. La fin du morceau contraste donc avec un début plus sombre et triste, traitant de la pauvreté de l’Angleterre et sur l’insalubrité des logements de l’époque. Peu de temps après, en 1967 (année de sortie de The Velvet Underground and Nico du groupe éponyme), sort dans la précipitation Mr Pleasant, morceau plaisant (comme son nom l’indique, d’ailleurs) mais complètement à l’opposé du talent de Davies, qui a atteint des sommets avec Face to Face.

C’est alors devenu une habitude : chaque flop, chaque morceau raté est suivi par un hit en puissance. Waterloo Sunset fait partie de ces chansons adulées pendant 10 générations par les musiciens talentueux et les critiques musicales digne de ce nom (« Rolling Stone USA » par exemple, ou « Rock and Folk »). Ce morceau est un concentré du génie de Ray Davies. C’est un peu comme si l’on regroupait le talent contenu dans Yellow Submarine, Let it Be et Eleanor Rigby dans un seul et unique morceau. Cette chanson à la mélopée sublime et à la douceur géniale cartonne et beaucoup de producteurs le considéreront comme le grand morceau de l’époque. Pour couronner le tout, les Kinks composent un deuxième album excellent : Something Else to The Kinks. Fascinant d’efficacité et de morceaux immenses, cet album sera une nouvelle fois un flop, malgré le talent présent dans cet album. Two Sisters et sa voix de femme est émotionnellement magique, Harry Rag, Tin Soldier Man accrochent facilement par leurs rythmes atypiques, Wonderboy est un morceau où l’on retrouve tout le côté dandy du groupe. Ce dernier sera d’ailleurs adulé à juste titre par Lennon. Dans le même temps, Dave Davies cartonne avec Death Of a Clown, qui fait partie des grandes compositions de cet hurluberlu-là.

L’album suivant accusera un échec aussi cuisant que Something Else To The Kinks et cela s’explique facilement : alors que l’époque est au psychédélisme extrème, à la drogue, à l’energie, au punk et à la violence, les Kinks continuent de composer des morceaux rappelant toujours autant le vieux music-hall anglais mais aussi le rock du pays quand les américains n’étaient pas venu pour modifier la musique anglaise à leur guise. Le bon temps, quoi. Et c’est d’ailleurs de ce sujet que Ray Davies va traiter dans The Kinks are The Village Green Society, enième chef d’œuvre du quatuor. L’Angleterre à la casquette de base-ball, c’est mauvais. Et même si le thème principal du groupe a toujours été leur chère Albion, les Kinks passent pour réactionnaire et l’album est en conséquence un nouveau flop. Pourtant, tout musicien saura reconnaître la puissance de cet album et de ses morceaux. Ainsi, Picture Book, Johnny Thunder ou encore Do You Remember Walter, sans oublier Big Sky, sont chacun des titres sublimes où l’art daviesien a encore fait des siennes. Mais en ce climat difficile, dur de s’attaquer à ce qu’est devenu l’Angleterre. Mais surtout, les Kinks sont les seuls des grands à ne pas adopter un style hippie, en vogue à cette époque pré-Woodstockienne. Dandys un jour, dandys toujours, voici un adage qui pourrait parfaitement résumer la vie du groupe.
A noter aussi qu’avant cet album est sorti Days, que chacun aujourd’hui sait d’une puissance redoutable.

A cette époque, les tensions entre les membres sont grandes et Pete Quaife, l’ami d’enfance de Ray, décide de quitter ce groupe qu’il juge has-been et pas assez rock and roll. Pour le remplacer, les Kinks font appel à John Dalton, qui non, n’est pas le cinquième frère ‘dune famille connue. Ray Davies compose alors un album pour une série télévisé, série qui ne verra jamais le jour, bien que le groupe ait déjà tout composé. L’amertume est grande, mais l’album verra le jour un an plus tard, au mois d’octobre d’une des années les plus mémorables de l’humanité (Woodstock et la marche de l’homme sur la Lune marqueront 1969). Arthur or the Decline and Fall of The British Empire est moins connu que ses prédécesseurs, mais tout aussi efficace. Yes Sir, No Sir est un excellent morceau, ode à l’anglais héros de la guerre mondiale, Winston Churchill. Les autres titres dont Drivin’ et Brainshawed sont d’une efficacité redoutable.
Une fois de plus, Arthur… est un flop mémorable et les Kinks stoppent leur contrat qui arrive à son terme.

Ce flop ne sera non pas le dernier mais marquera un pas dans la discographie des Kinks : l’américanisation du groupe. Lola Versus Powerman and the Moneyground, critique acérée et viscérale, est donc l’album qui va suivre Arthur…. De cet opus, peu de morceaux à retenir. Les mélodies sont devenues plus simplistes et plus en accord avec les charts américains, l’interdiction de jouer au pays de l’Oncle Sam étant levé à ce moment là. A retenir tout de même, Lola qui malgré sa simplicité est un hymne entêtant (dans le bon sens du terme) au charme et à l’efficacité redoutable. Il sera d’ailleurs le seul single des Kinks à se placer à la fois premier et dans le Top anglais, et dans le top américain.

Les Kinks ne sont donc plus les Kinks. Arthur est leur dernier vrai bon album, même si renié par Davies, qui savait à ce moment (depuis le départ de Quaife en fait) que son groupe était fini. Plus jamais il ne composera de magnifiques chansons. Beaucoup de fan diront que Muswell Hillbilies est un bon album. Mais un album qui sonne américain, trop américain. Les Kinks se sont perdus et la faute sûrement au continent voisin qui aime le base-ball. Plus jamais un single sera classé dans les charts, plus jamais les Kinks auront la faveur des critiques comme tout le temps avant. Certes les groupes des seventies vont continuer à vénérer les Kinks. You Really Got Me sera même reprise par Van Halen, dans une version plus métal, on s’en doute. Mais Ray et Dave sont perdus dans une spirale infernale de laquelle ils ne sauront jamais sortir. Même leurs différents albums solos (nombreux) n’ont plus la saveur de leurs premières compositions. Tout ça sonne beaucoup trop américain pour être intéressant. Et lorsque l’on voit toutes les merveilles composées pendant les 7 ans qu’ont officié les Kinks, on se dit qu’ils étaient géniaux. Car en revisitant toute la discographie des Kinks de 1965 au début des années 70, on se retrouve avec un énorme paquet de chef-d’œuvres sans nom. Beaucoup plus que les Beatles sur le même laps de temps, beaucoup plus que les Stones sur toute leur carrière. La qualité de la composition des frères Davies est exceptionnelle et personne si ce n’est le public (et c’est déjà beaucoup) ne se sera trompé.

Les kinks : récit d’un échec lamentable (et injuste)

Comme beaucoup de groupes de l’époque, les Kinks auront eu un seul tort : jouer en même temps que les Beatles. Ceux-ci, à la réputation déjà bien assise en 1963, c’est à dire au début des Kinks, ont eu une emprise totale de toute une partie de la population Européenne. Les Rolling Stones, eux, avaient réussi à s’imposer grâce à un rock qui était à l’opposé de ce que faisaient les Beatles : violent et agressif.

Mais les Beatles et les Pierres Roulantes avaient surtout un énorme avantage sur les Kinks : ils étaient diablement beaux. On se souviendra tous des cris terrifiants du public féminin pendant les représentation de Mick Jagger, John Lennon, et consort. Véritables icônes de mode et modèles pour toute une génération, les deux groupes étaient aussi et surtout d’incroyables groupes de scènes. L’agressivité des Stones surprendra toujours, le déhanché de Mick Jagger est intemporel ; la classe et la prestance des Beatles est quant à elle magnifique.

Les Kinks, eux, se contentent de faire de la bonne musique. Il suffit de voir des vidéos de leurs concerts ou passage télé pour se rendre compte que seul le sourire de Ray Davies est endiablant. Mais surtout, on constate que les quatre membres du groupe ne sont pas beaux. Ray possède un menton autoritaire et des dents mal fichues, Pete Quaife a un regard de truite et Mick Avory une nonchalance insupportable. John Dalton, lui, sera un barbu, à la manière des Bee-gees, plutôt repoussant. Seul Dave sort du lot, avec son visage de gamin de 15 ans à qui on aurait poussé son envie sexuelle à son paroxysme. Ce dernier, contrairement à son frère solitaire, se faisait en effet remarquer dans les clubs londoniens, sautant sur tout ce qu’il bouge et qu’il trouve à son goût, hommes ou femmes (et chameaux, si seulement nous n’étions pas en Angleterre).

Ce manque de prestance est donc un argument majeur dans l’explication de la défaite des Kinks. Le public, de tout temps et tout lieu, a toujours attaché une importance primordiale à la beauté d’un groupe. Encore aujourd’hui, on entend certains parler de groupes de pseudo-rock français au chanteur blond qui s’appelle Benoît comme de dieux.

Mais la beauté n’a pas été le seul obstacle vers la réussite et la reconnaissance des Kinks. Il faut aussi penser à Pye et leur contrat catastrophique. Question marketing, Pye avait donné au groupe une image ringarde ; question son, on était très loin de l’excellent son des Beatles, Stones, Who… ; question album, le constat est tout aussi misérable. En effet, la maison de disque poussait après chaque single réussit les Kinks pour sortir un album en un temps record. Les premiers étaient d’ailleurs comme mentionné auparavant de véritables flop sans noms. Les albums étaient donc très naturellement composés de compositions niaises (pour les premiers du moins), sans réel intérêt. Ray Davies n’a commencé à composer les titres des 33 tours que très longtemps après You Really Got Me, premier single à avoir fonctionné, et cela s’en est ressenti sur la qualité des albums suivants.

Et comme dit le célèbre adage : un malheur ne vient jamais seul. A ce contrat doit s’ajouter toute une série de malchance ou de dépréciations du public étranges. Pour l’exemple, les Kinks ont été des premiers à utiliser tout une ribambelle d’instruments folklorique tels les tubas ou les clavecins. Le public anglais (rappelons que les Kinks ont été longtemps interdits aux Etats-Unis, ce qui n’aide d’ailleurs pas à la popularisation d’un groupe) a boudé ces compositions inspirées du music-hall anglais d’après-guerre. Et quand vient le tour des Beatles et des Stones de faire des étrangetés, le succès est au rendez-vous pour ceux-ci. Sûrement que le public n’était pas prêt à cela quand Ray Davies a inauguré le style.

Autre exemple de malchance : l’album Arthur or The Decline and Fall Of The British Empire. Ce dernier présentait un concept unique : un thème identique à toutes les chansons, racontant la vie d’une famille partie vivre en Australie. Suite à l’arrêt de la série pour laquelle les Kinks composaient, l’album est évidemment annulé. Quelques mois après l’arrêt de la composition, les Who sortent ce qui sera probablement leur plus gros succès : Tommy et son concept unique. Celui de raconter la vie de Tommy tout au long de l’album… Même si l’on ne peut pas accuser les Who de Copier, Pete Townshend, principal compositeur de l’album, déclarera après que les « Kinks ont toujours été une source d’inspiration ».

Comme tout les groupes où deux frères jouent ensemble, les tensions sont existantes. Si celles entre les frères Gallagher auront fait le succès de Oasis, la jalousie d’un nuira souvent à beaucoup de groupes. Les Stooges de Iggy Pop, par exemple, avaient de sérieux problèmes en interne. Pour les Kinks, c’est la même chose : Ray Davies est le seul félicité par les critiques et Dave se contente d’être le petit guitariste qui soutient son frère. La jalousie laisse place à plus d’agressivité et les deux frères ne cesseront jamais de s’insulter et de se critiquer. Même dans les interviews actuelles, Ray Davies parle de son frère comme d’un « bâtard puriste du son pourri », pour reprendre les mots exacts. Non content de détester son frère, Dave Davies avait aussi des problème avec le batteur, Mick Avory. C’est d’ailleurs à cause de la relation Ray-Dave que les tensions montent entre les deux : Avory ne prend pas partie, Dave l’insulte, Avory le frappe, Dave critique violemment sa façon de jouer de la batterie en plein concert, Avory réplique grâce à un coup de cymbale qui propulsera Dave à l’hôpital.
Et cela s’est prouvé : les tensions d’un groupe ont toujours nuit à sa cohérence et cohésion. C’est d’ailleurs à cause de tension entre MacCartney et John Lennon que les Beatles se sont arrêtés.

Pour clore ce chapitre sur la désastreuse carrière des Kinks, parlons du de ce qui aura raison des Kinks : l’Amérique. Mais ça, personne ne peut en vouloir aux Kinks, car même les plus grands se sont plantés au pays de Hendrix et Dylan. Seuls les Rolling Stones ont su faire face à l’américanisation de la musique, mais voilà qui est normal, car même la vieillesse n’aura pas eu raison des Stones. L’Amérique est le pays du football et du base-ball. Il faut donc de la musique de stade, simplet sans aucune originalité, sans aucune saveur. La musique anglaise devient américaine et seuls les Kinks auront résisté si longtemps : près de 10 ans avant de craquer, avant de faire de la musique niaise et sans intérêt. Le houleux Pete Doherty le déclarera d’ailleurs bien plus tard : sa chère Albion est maintenant dotée d’une casquette de base-ball, et c’est malheureux. Au pays du pudding, on faisait avant de la bonne musique et de bonnes choses. Notons d’ailleurs qu’avant de s’enrôler dans cette mode, Ray Davies a souvent critiqué cet aspect de son pays natal, notamment dans The Kinks are The Village Green Preservation Society où les Kinks passeront pour des réactionnaires, et non plus pour les dandys efféminés dont tout le monde raffole (il manquait donc plus aux Kinks que le public aime leur musique).

Conclusion

Les Kinks sont des dieux vivants. Leur musique magnifique ne manquera pas jusqu’en 70 de saveur. Leurs chef-d’œuvres se comptent par dizaine. Et malheureusement, leurs erreurs aussi. Malgré tout, je le déclare sans honte :
« Gloire aux Kinks ».

:oscar:

Publié : 30 août 2006 18:12
par Valentine Rose
L' "album" de Paris Hilton, par curiosité hein! ^^

Je suis à la première chanson, spas gagné...

Pour écouter l'album en streaming

http://www.artistdirect.com/nad/store/a ... 20,00.html