Au nom de la lutte anti-terroriste, Cyrare accepterait tous les moyens insidieux qui vont dans le sens d'un contrôle des peuples :p.
Tu penses quoi du fait qu'avec ce genre de méthodes, le gouvernement Hollande pourrait mettre en espionnage quasi total les informations échangées entre responsables des autres parti lors des législatives 2014 ou lors de la présidentielle 2017, dans le but bien sûr d'être au courant des stratégies de campagne ? Aurais-tu confiance en un tel système en étant dans l'opposition ?
Là, c'est les États-Unis qui contrôlent (mais la France veut faire pareil depuis quelques temps), et des boîtes françaises collaborent déjà (Free, SFR, Bouyges et Orange ont signé cette conséquence du Patriot Act), et on est amis avec eux. Mais si c'était plus le cas ? Et si demain un renversement de régime se profilait dans un pays où les U.S.A. ont des relations commerciales et qu'ils enrayaient ce renversement qui pourrait profiter à la France ?
Et si demain la poste ouvrait tout ton courrier au nom de la sécurité ?
Et si demain n'importe quelle boîte privée était chargée de transmettre à des services gouvernementaux tout ce que tu fais, par exemple dans le but de récolter tes opinions politiques (enfin, toi tu serais pas un élément aux idées jugées contraires pour un régime sécuritaire, ça va de soi

) ? Et si justement arrivait au pouvoir des gens aux idées un peu plus radicales (genre en Grèce, j'suis certain que le parti néonazi se ferait un plaisir d'aller dire bonjour aux Grecs qui entretiennent de bonnes relations avec les étrangers qu'ils bastonnent dans la rue) ?
Et si demain ton assureur pouvait obtenir de ton pharmacien (imaginons qu'ils fassent partie d'un même groupe ; les chaînes de pharmacie, ça existe en Belgique, j'imagine qu'il y en a en France aussi) que tu prends tel médicament et que tu as donc probablement tel maladie, et que ton assureur multiplie le coût par deux de ton assurance bagnole ?
Et si demain H@dopi frappe à ta porte ? (« m'en fous, demain j'suis pas chez moi

»)
Et si demain à force d'aller vers le tout sécuritaire, on ferait tellement confiance aux relevés d'informations qu'on jugerait des personnes coupables « parce que la surveillance a fourni des documents qui sont des preuves irréfutables » ?
Je pense que même sans dérives sécuritaires, ça fabriquerait un monde triste, des gens seraient mal à l'aise de se sentir sans cesse observés dans leur quotidien, et ça uniformiserait peut-être même les manières d'être des gens à terme. Personnellement, avoir un œil pointé sur moi en permanence me dérange (déjà que je laisse mon téléphone éteint le plus souvent possible, mais pas uniquement pour cette raison). Puis, qui contestera que la peur est le meilleur moyen de contrôler les peuples ? Visiblement, ça marche très bien.
Est-ce si bizarre de vouloir choisir soi-même ce qui relève de la vie privée ?

Pour ma part, je trouve assez pathétique que les frontières entre vie privée et non-privée se brisent, notamment par les réseaux sociaux, et j'ai toujours été convaincu qu'un jour ou l'autre, à force d'accepter petit à petit du tracking dans le téléphone et des caméras dans la rue, on finirait par accepter pire au nom de n'importe quel argument ou idéologie, et je pense que c'est que le début (Microsoft l'a bien compris avec son Kinect

).
Pendant ce temps, les terroristes (puisque c'est l'argument majeur), ils vont s'adapter et ça deviendra de plus en plus compliqué de déceler les actions. Et surtout, ça résoudra jamais le problème à la source (qui prendra des décennies à être résolu, mais si on commence pas aujourd'hui, hein).