Au lendemain des incidents qui ont éclaté dans le quartier du Roi, à Woippy, proches et amis des victimes naviguent dans un état second, entre l’absence et la douleur.
Une trentaine de bouquets de fleurs blanches, le plus souvent des roses. Des bougies allumées. Une banderole de soutien accrochée à un grillage. Jeudi, en fin d’après-midi et sous une légère bruine, à l’endroit même où s’est arrêtée net la course-poursuite entre trois jeunes gens sur un scooter et la police municipale de Woippy, leurs parents et des proches sont venus se recueillir. « Mon fils, il est parti, Dieu ait son âme. » Nacer Bouafia est le père de Malek, mort dans la nuit de mardi à mercredi, et de Nabil, qui était toujours jeudi soir dans le coma. L’homme navigue dans un état second, entre l’absence et la douleur. « Je souhaite comprendre ce qui s’est passé », dit-il.
« Woippy, c’est deux mondes différents »
Rue du Maréchal-Foch, une vingtaine de personnes se pressent sur les lieux du drame. Une rue bordée de petits immeubles et de pavillons plus ou moins récents. Une ville coupée en deux, entre un village ancien et les barres construites dans les années 1960. L’endroit compte près de 70 % de logements sociaux, selon le député maire UMP François Grosdidier. Une mère de famille venue chercher son enfant à la sortie de l’école du centre-ville regrette : « Woippy, c’est deux mondes différents. Ils sont chez eux et nous on n’est plus chez nous. Ils font la loi. »
Jeudi matin, le procureur de la République de Metz, Rémi Heitz, a reçu les familles des victimes. « Ça n’a pas fait avancer les choses, et il leur a demandé de calmer le jeu », a déclaré à France-Soir Me Liliane Glock, l’avocate des parents de Malek et Nabil, qui jeudi soir appelaient au calme.
« J’ai tendance à dire que c’est trouble »
Selon les premiers éléments de l’enquête, les trois jeunes gens, qui roulaient sans casque, sans éclairage et à une vitesse excessive, ont perdu le contrôle du deux-roues dans un virage avant de percuter le trottoir puis un lampadaire, alors qu’ils étaient suivis par un équipage de la police municipale. « Si c’est aussi transparent que cela, je ne comprends pas pourquoi le procureur n’ouvre pas une information judiciaire », relève Me Glock, qui conçoit mal le scénario présenté par les enquêteurs. « Le procureur nous dit que c’est clair. Moi, j’ai tendance à dire que c’est trouble », ironise-t-elle.
Dans cette ambiance où les larmes le disputent à la colère, les rumeurs invérifiables vont bon train. Certains assurent que le véhicule des policiers aurait percuté le scooter. Ce que le parquet réfute, comme le maire. Dans une lettre de quatre pages distribuée jeudi à ses administrés, l’édile dit ne pouvoir « accepter les fausses informations qui circulent, y compris venant de l’entourage proche (NDLR : des victimes). Et souligne que cet accident a été « causé par l’imprudence et non pas par l’action de la police municipale ».
« Ce sont des jeunes du quartier, pas méchants »
Ses 21 policiers municipaux, armés de flashball et de tonfas (matraque), « sont forgés selon des règles déontologiques extrêmement strictes », nous explique-t-il. Ils pratiquent « le vouvoiement quels que soient l’âge, l’origine ou les conditions sociales » des personnes contrôlées. Placés en garde à vue après le drame, les policiers municipaux incriminés ont été remis en liberté. « Ils n’ont bénéficié d’aucun traitement de faveur. Ils ont été placés en garde à vue comme des délinquants », relève le maire, qui précise que les trois jeunes étaient connus des services de police. Ce qui indigne la mère de Nabil, Hakima Bouafia. « Mon fils était très aimable et facile à vivre », glisse-t-elle. « Ce sont des jeunes du quartier, pas méchants. Ils ont fait deux, trois conneries, mais c’étaient pas des délinquants. Ils essayaient de s’en sortir », raconte un jeune homme de 24 ans qui décrit les policiers municipaux comme des cow-boys. Et d’ajouter : « Le maire, il est plus pour les personnes âgées. Tout ce qu’il a offert aux jeunes, ce sont les caméras de vidéosurveillance. » Mais « c’est un accident, on est prêts à l’accepter », assure quant à elle une tante de l’une des victimes.
Jeudi soir, des gendarmes ont pris position autour de la mairie afin d’éviter tout débordement.
L'auteur de l'article parle de barres à Woippy, il confond avec Metz Nord, enfin bon, il n'y connait rien, oui Woippy il y a encore une bonne trentaine d'années c'était un village paisible avec son église, son château, son ruisseau, ses petits commerces, ses artisans et puis il y a eu une explosion démographique subite qui a débuté avec les années 80. Aujourd'hui le village est devenu une commune de plus de 15000 habitants comprenant pas moins de 70% de logements sociaux ce qui est vrai.
Maintenant dès que vous parlez de Woippy Saint-Eloy c'est pour évoquer la délinquance, la drogue, etc...Il n'est plus question de chasses à courre ni de promenades dominicales dans des paysages bucoliques mosellans !!! Woippy c'est toute mon enfance !! Et maintenant les Woippyciens ont une belle mosquée, enfin je veux dire un centre interculturel, sans minaret encore, offert généreusement par le maire actuel UMP à ses administrés de toute confession pour combien de temps on ne sait pas encore et avec leur propre argent, enfin celui des 25 à 30 % qui sont encore imposables.

C'est toujours triste la mort d'un adolescent et pire encore si stupidement, et ses amis je ne sais pas dans quel état ils sont actuellement, mais il est certain que les policiers municipaux n'y sont pour rien. Aucune trace d'accrochage ni de choc n'a été constaté. Les parents par la voix de leur avocat, à moins que ce ne soit l'inverse, accusent les policiers d'avoir fait en quelque sorte leur travail avec trop de zèle. Selon eux, l'un des voyous aurait été reconnu par les policiers, ceux-ci n'auraient donc pas du engager de poursuite. Car le problème est là, c'est de savoir s'il y a eu une course poursuite entre le scooter volé et la voiture de police ??? Parce que si c'était le cas, partir à la chasse pour arrêter trois jeunes roulant sur un scooter sans casque et sans phare allumé en pleine nuit, c'était leur faire courir un danger inutile pour un délit si minime. Ils auraient pu les coincer le lendemain dans le calme et avec la délicatesse requise. C'est l'argument principal avancé pour le moment. C'est vrai que c'est un discours aberrant !! Police municipale= Monsieur le maire. Et pourtant le maire, il est bien gentil, car il est bien obligé s'il veut garder la mairie, et cela de plus en plus, de leur donner satisfaction comme avec l'exemple du centre interculturel, parce qu'ils votent ces gens-là !!