Il faut distinguer le grec/latin biblique et le grec/latin antique. Je vous parle évidemment de la première catégorie avant tout.
Entre le grec ancien et le latin, c'est pas sous-estimé le grec bien évidemment (les romains ont complètement assimilés la puissance de cette langue) c'est dire que le grec biblique à la base, c'est un grec de rue et de porc (surtout le Nouveau Testament). Il faut partir du principe que ces textes ne sont pas écrits pour faire joli, mais pour témoigner de quelque chose. En fait, les Evangiles synoptiques (Marc, Luc, Mathieu) on peut les considérer comme des témoignages identique à une enquête policière. Il n'y a qu'à voir n'importe quel témoignage pour savoir qu'en général le témoin ne cherche pas à parler comme un saint romancier mais simplement expliquer d'une manière un peu abrupte ce qu'il a vu et cela comporte des erreurs au niveau de la langue. La traduction en latin a "élevé" les textes tout simplement par la grande rigueur de cette langue et donc aussi par sa grande beauté.
Après dire que le latin est une langue sans plus, là on est dans le goût de chacun. Ce qu'il faut juste savoir, c'est que le français comme beaucoup de langues européennes ne peuvent exister sans le latin, c'est la mère de toutes les langues de notre coin, de plus ce n'est pas une langue antique, c'est une langue qui a perduré jusqu'à nos jours dans la pensée occidentale, ce n'est pas contrairement à ce qu'on dit souvent une langue morte, au sens du grec ancien par exemple. Et si l'on apprend le grec ancien et le latin, c'est pas pour juste lire les textes anciens, c'est parce que ces langues sont la colonne vertébrale de notre manière d'être, à partir du moment où l'on ne les enseigne plus, on devient forcément un peu barbare (il y a clairement un lien entre la perte du latin et l'expansion de la médiocrité littéraire). Et l'alliance entre la langue latine et l'Eglise est beaucoup plus profonde que le latin antique, les pères de l'Eglise ont divinisés en quelque sorte cette langue.
Quand Pharaoh tu dis que la langue française a su se tirer de l'affaire, c'est évident, mais n'oublie pas que la majorité des gens qui ont écrits en français des choses extraordinaires connaissaient très bien le latin.
Et puis j'en reviens à dire que dans le cadre de l'Eglise, le latin c'est la langue sacrée et liturgique, elle ne sert pas à acheter son pain à la boulangerie ou à écrire nos humeurs.
Sinon la Bible de Crampon est dispo sur le net
