Milieu des années 80, Randall Wayne, garde-forestier canadien aimant son boulot, sa femme et sa fllle, vit un cauchemar : le monde part en vrille, il finit par se retrouver à peu près seul à devoir survivre parmi les Ombres (en gros, des zombi) quelque part entre Vancouver et Seattle. À l'origine de ses maux, il ne sait pas trop, les informations qui parviennent sont étranges, le journal de Randall indique une forme du virus de la rage qui a muté et proviendrait d'Europe, aux alentours de l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl.
Tout ça et bien plus encore, on l'apprend en lisant le journal accessible dès le début du jeu.
On joue donc Randall dans des environnements généralement urbains et campagnards, à la recherche de sa petite famille ou d'une sortie à cette situation catastrophique. Le bestiaire est majoritairement de type zombi, les déplacements sont en 2D et le style de jeu alterne entre action, réflexion et phases d'évasion. Pour évoluer dans ce monde, peu d'outils : fuir, parfois un fusil à pompe, parfois un revolver, parfois une hache, parfois un lance-pierres. Les munitions sont distribuées au compte-goutte (et encore, quand le robinet n'est pas à sec), le jeu est donc pas évident du tout. Quand on meurt, on recommence à un point de contrôle, ils sont assez proches. Perso, j'ai fait le jeu en désactivant les aides visuelles qui mettent en évidence les plates-formes où on peut s'accrocher ainsi que les objets avec lesquels interagir. Il y en a pour environ quatre à six heures de jeu de qualité. Le tout répond généralement bien, mais certains mouvements peuvent souffrir d'une lourdeur, notamment lorsqu'il s'agit de repousser les Ombres à la hache ou à main nue. Randall n'est qu'un pauvre mortel, il se démerde déjà bien, évitons de vouloir nourrir les ennemis.
Le choix artistique tend vers l'hyper-réalisme et la réalisation est absolument à tomber et d'envergure, comme le témoigne la bande-annonce 360 (sur PC, c'est plus joli, évidemment). Les animations sont détaillées au possible et gardent un côté mécanique typique des jeux d'il y a deux décennies comme Flashback ou Another World.
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On se balade donc aussi bien en extérieur (villes, toits, routes, complexes abandonnés…) qu'en intérieur (maisons, appartements, égouts, bureaux…), de jour comme de nuit, sous le soleil ou la brume, sans aucun temps de chargement autre que les transitions cinématiques réalisées dans un style bande dessinée (à cheval entre le comic américain et le franco-belge). Sur le plan du scénario, c'est accrocheur, il se passe pas mal de choses, l'histoire bouge, on croise parfois un personnage intéressant.
Quand on termine le jeu, on débloque le mode Cauchemar, qui consiste à faire le jeu sans mourir et d'une seule traite : tu meurs, ta partie est finie ; tu quittes le jeu, ta partie est finie aussi. Je m'y risque pas ; par contre, ce mode propose une fin alternative regardable sur Youtube et qui propose une toute autre version du dénouement et une toute autre vision de l'histoire. Faites-le déjà une fois, ça sera une grande expérience de jeu

Niveau technique, c'est du lourd. Vu la réalisation hors-norme (les décors sont en 3D et plutôt fouillés) pour un jeu où on se déplace en 2D, je recommande vraiment le SSD pour la fluidité tout le long du jeu. C'est parfaitement fluide sur ma bécane (quad-core de 2009, carte graphique de 2012) avec tout à fond (1920 par 1080, 60 images par seconde). Le son est en 5.1 vraiment bien géré. Le jeu pèse 4 Go et est compatible avec la traditionnelle manette Xbox 360.
Y'a pas de démo sur PC, donc soit on essaie sur 360 soit on passe à la caisse directement. J'avais essayé la démo 360.